Le dossier du journaliste et lanceur d’alerte Said Boudour sera examiné par la chambre d’accusation de la cour d’Oran ce mardi 25 février 2020, a confirmé à Maghreb Emergent son avocat Farid Khemisti.
Il serait le seul détenu du Hirak poursuivi pour un crime et non un délit malgré la nature de ses accusations classées dans tout le territoire national comme délit.
Le juge d’instruction en charge de l’affaire a requalifié les faits de délit à crime avec les accusations ; atteinte au moral des troupes, atteinte à l’unité nationale, publication de documents ayant pour but l’atteinte à l’intérêt national, outrage à corps constitué, publication de photos et documents sans accord, atteinte à la vie privée des personnes, diffamation, menace de publication
Ainsi Said Boudour « serait le premier et seul détenu du Hirak dont l’affaire serait classée comme crime et non comme délit », a expliqué le vice-président de la LADDH, Kaddour Chouicha sur sa page Facebook.
« La LADDH demande la requalification des faits car le justiciable algérien doit être traité de la même manière quel que soit le lieu où s’effectuera le jugement » a-t-il ajouté sur sa page.
« Lors de la présentation du dossier de Boudour demain à la chambre d’accusation, nous allons plaider pour que cela soit un délit et non un crime », a signalé Me Farid Khemisti.
Il faut rappeler que le journaliste Boudour avait fait l’objet d’une poursuite judiciaire par le tribunal de Sidi M’hamed en juin 2018 après avoir diffusé des informations relatives à l’affaire des 701 kilogrammes de cocaïne saisis à Oran.