D’après l’invité de Radio M mardi dernier, une proposition a été faite par Hasnaoui Télécom Algérie à Algérie Télécom pour travailler en partenariat afin de généraliser une solution de télévision par câble à l’échelle nationale. Algérie Télécom, a-t-il indiqué, n’a toujours pas donné son accord. Véritable douche froide pour cette entreprise, qui, justement, s’était lancée, dans la technologie IPTV dès l’annonce de l’ouverture du backbone d’Algérie Télécom… il y a cinq ans.
« C’est vraiment dommage de voir des solutions digitales qui se créent partout dans le pays et de ne pas pouvoir les utiliser, parce que la réglementation en vigueur ne le permet pas », a déploré Omar Hasnaoui, Président de Hasnaoui Télécom Algérie (HTA), dans l’invité du direct de RadioM.
L’entreprise Hasnaoui Télécom Algérie (HTA), qui a mis sur le marché algérien, en 2012, une solution de télévision par câble, l’IPTV en l’occurrence, se trouve dans l’impossibilité de la placer sur le marché national.
Omar Hasnaoui, directeur général du groupe éponyme et président de la filiale HTA, a estimé que cette solution, qui permet aux abonnés de regarder la télévision mais aussi de se connecter à Internet, permet de faire disparaître définitivement les assiettes paraboliques qui enlaidissent les façades des immeubles du pays. « Elle garantit aussi aux abonnés d’avoir une image stable et de haute qualité », a-t-il expliqué sur les ondes de RadioM, ajoutant que lorsqu’une déconnexion Internet survient, l’abonné peut continuer à regarder la télévision sans risque d’interruption.
HTA ne compte pas s’arrêter à cette solution « bi-play », a rappelé son président, et compte aussi, une fois que la réglementation l’aura permis,« proposer la solution « triple-play » (Internet, télévision, téléphonie) connue communément sous le nom de « Freebox ». Selon Omar Hasnaoui cette technologie n’est pas méconnue des Algériens car « tout le monde l’a vu dans les spots publicitaires des chaînes étrangères, mais, malheureusement, ils n’ont pas la chance de l’utiliser ».
AT a hésité et hésite encore
La promotion immobilière Erriad d’Oran, réalisée par la filiale construction du groupe Hasnaoui est une cité pilote où les résidents ont troqué les antennes paraboliques contre la solution IPTV.
D’après l’invité de RadioM, une proposition a été faite par HTA à Algérie Télécom pour travailler en partenariat afin de généraliser l’IPTV à l’échelle nationale. Algérie Télécom, a-t-il indiqué, n’a toujours pas donné son accord quant à l’ouverture de son backbone en vue de permettre à HTA de déployer sa solution. Véritable douche froide pour cette entreprise, qui, justement, s’était lancée dans la technologie IPTV dès l’annonce de l’ouverture du backbone d’Algérie Télécom… il y a cinq ans, par l’ancien ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi. Ainsi, ce qui semblait être une ouverture imminente n’a pas dépassé la phase d’annonce. Entretemps, HTA a acheté une solution pour répondre à la demande de pas moins d’un million d’abonnés.
Les explications ne manquent pas pour le premier responsable de HTA. « En premier lieu, des considérations d’ordre éthique et religieuse concernant les contenus de la télévision par câble et qui pourraient ne pas être compatibles avec la culture algérienne », a-t-il estimé signalant qu’il s’agit, en définitive, de contenus ayant déjà fait leur entrée en Algérie. L’absence d’une réglementation contraignant Algérie Télécom à ouvrir son backbone aux opérateurs privés est un autre facteur de blocage, a-t-il poursuivi.
Le patron de HTA s’est dit être prêt à payer pour profiter du backbone d’Algérie Télécom afin de généraliser l’IPTV, assurant que cette ouverture offrira de grandes possibilités, surtout aux citoyens du sud du pays qui ne captent pas d’ailleurs les satellites Astra et Hotbird.
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