Donner des projets dans le secteur des travaux publics dans le cadre de marchés de gré à gré à des entreprises étrangères, « est de la corruption non déclarée », a affirmé ce mercredi Mouloud Khaloufi, le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA).
Pour Khaloufi qui intervenait sur les ondes de la radio nationale, « ce n’est pas au ministère (des Travaux publics) de négocier avec des entreprises étrangères, mais ceci doit se faire au niveau des entreprises ».
Selon lui, tous les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’Etat, ont favorisé les entreprises étrangères. « Les pouvoirs publics ont détruit l’entreprise algérienne. Ils l’ont empêché de se développer », a-t-il ajouté.
Plus explicite, le président de l’AGEA a indiqué qu’en 2014, l’organisation des assises nationales du secteur des BTPH a fait ressortir tous les problèmes du secteur et durant cette même année, le code des marchés publics a été changé. « Malgré le fait que le code des marchés favorise, à un certain taux, l’entreprise nationale, les pouvoirs publics ont choisi d’aller vers la ‘’short liste’’ et donner des méga projets aux entreprises étrangères en gré à gré, avec une avance de 50% », a-t-il regretté.
« Tous les pays qui se respectent gardent leur PIB de réalisation de logement chez eux, alors que chez nous ce PIB se trouve à Pékin et en Turquie », a martelé l’invité de la radio nationale en qualifiant ces agissements d’injustes et d’atteinte à l’économie nationale.
Il a affirmé, en outre, que les entreprises nationales étaient capables de réaliser des logements de qualité.