Les prix des logements collectifs se maintiennent mieux, comparés à ceux des logements individuels, a indiqué la Caisse nationale du logement (CNL), dans un bilan sur les prix de l’immobilier au niveau des principales villes algériennes.
Si les prix des logements collectifs ont perdu près de 6 % depuis 2017 ceux des logements individuels ont enregistré une chute de 27%.
« Cette baisse plus ou moins importante pour les maisons individuelles est due, entre autres, à l’hétérogénéité de ce type de biens », explique la CNL. En revanche, les prix des logements sur le marché restent au-dessus du pouvoir d’achat des ménages, selon les estimations de la CNL.
« Pour apprécier « l’abordabilité » du logement en Algérie, on considère un salaire moyen de 41.000 DA pour un salarié unique. Le nombre d’années nécessaires pour l’acquisition d’un logement est de 15 ans pour le collectif et de 39 ans pour l’individuel », estime l’organisme public.
En outre, le marché de la location connait également une tendance baissière selon la « Bâtisseurs.dz » avec une baisse des loyers des logements collectifs de 11 % entre 2017 et 2020 alors que ceux des logements individuels ont enregistré une baisse de 27% sur la même période.
Le « taux d’effort » requis pour louer un appartement est de 64% tandis que celui requis pour louer une maison individuelle se situe à 89 % pour un salaire moyen net de 41.000 DA. « En dépit de cette baisse, les loyers restent toutefois chers pour le citoyen algérien », fait observer la CNL.
La Caisse explique cette tendance baissière par l’impact causé par la chute des prix des hydrocarbures et la crise liée à la Covid-19 « qui ont plongé tous les secteurs dans une stagnation limitant toutes les transactions ».
Néanmoins, selon la même source, le facteur « prépondérant » dans cette équation réside dans la politique publique de régulation à travers l’offre de logements dans les différents segments ayant permis d’absorber l’excès de la demande et de juguler la crise.
Avec APS