Les mesures prises par les autorités afin de restreindre l’opération d’importation continuent de marquer les recules. Le droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), qui est une surtaxation des produits importés, ne sera plus appliqué sur les viandes rouges et blanches.
L’objectif de cette décision, qui consiste à annuler pratiquement une taxe de 70%, vise selon les autorités à assurer leur disponibilité sur le marché national à des prix concurrentiels, dans le cadre du soutien du pouvoir d’achat, notamment avec l’approche du mois de Ramadhan.
Ainsi, cet arrêté daté du 19 décembre 2023 prévoit l’annulation de l’application de ce droit sur quatre produits de la catégorie des viandes ovines fraîches, réfrigérées ou congelées, en plus de 14 produits de la catégorie des viandes des volailles fraîches, réfrigérées et congelées, alors que la liste en vigueur des produits concernés par le DAPS exclut les viandes bovines.
Plus de 1000 produits concernés par la DAPS
Instauré en application de la loi de finances complémentaire de 2018, le DAPS dont le taux varie entre 30 et 200%, vise principalement à protéger le produit national. La première liste établie en janvier 2019 imposait ce droit à 1.095 produits, avant qu’elle ne soit réduite à 992 produits, conformément à un arrêté ministériel daté du 8 avril 2019.
Une commission consultative représentée par les secteurs du commerce, des finances, de l’agriculture, de l’industrie et de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) a été constituée, a été chargée d’étudier les demandes de sauvegarde des produits nationaux et de proposer les mesures préventives nécessaires.
Elle siège périodiquement, en concertation avec les opérateurs économiques, pour étudier les voies et moyens de sauvegarder et promouvoir le produit national et le protéger de la concurrence des produits importés.