Les premiers véhicules de la marque au Lion seront fabriqués à partir de l’année prochaine. Il s’agit de la C-Elysée et la 301.
Finalement, le constructeur automobile français Peugeot va s’installer en Algérie. L’annonce a été faite ce dimanche 12 novembre à la faveur de la tenue de la 4eme session du Comefa. Après le Maroc, PSA va produire des voitures à Oran, dans l’ouest du pays.
»L’usine Peugeot, qui sera installée à Oran, fabriquera son premier véhicule l’année prochaine. La capacité totale de cette usine sera de 75.000 unités/an à terme », a souligné M. Quémard en marge de la signature du protocole d’accord portant sur la création de la société PCPA.
Il s’agit d’un investissement de l’ordre de 100 millions d’euros, selon la même source, qui a précisé que le capital de la société est réparti selon la règle 51/49%. Soit 20% pour l’entreprise nationale de production de machines-outils »Algérie-PMO Constantine », 15,5%pour le groupe privé Condor (électronique et électroménager), 15,5% pour un opérateur pharmaceutique algérien (Palpa Pro), pour la partie algérienne, alors que PSA détiendra les 49% pour la partie française.
Une académie PSA en perspective
Pour le taux d’intégration, M. Quémard a expliqué qu’il sera, à terme, de 40%, le contrat prévoyant également la création d’une académie PSA en Algérie, permettant de former la main d’œuvre algérienne. Cette académie va développer les compétences dans le domaine de l’assemblage et de la construction des véhicules au profit de PCPA.
Les équipementiers de Peugeot, qui s’implanteront également en Algérie, développeront d’autres partenariats avec des opérateurs algériens pour créer un tissu industriel et aller et delà des 40% du taux d’intégration.
Selon le même responsable, Peugeot va produire seulement deux modèles sur le marché algérien: la C-Elysée et la 301. L’usine, qui sera implantée à Oran, devrait créer dans une première phase 1.000 emplois directs.
Le retard mis dans la mise en place de ce projet serait inhérent, selon le même responsable, à des changements dans le cahier des charges. D’autres sources parlent d’exigences de PSA, dont des avantages fiscaux difficiles à accorder par les autorités algériennes.
A Kénitra, un investissement de 557 millions d’euros
Notons que PSA s’est déjà installé au Maroc, à Kenitra plus exactement où il devrait produire dès 2019 près de 90.000 véhicules par et 200.000 unités par an à terme, toujours selon M. Quémard, qui supervise également ce projet.
Avec 4500 emplois directs, l’accord entre l’Etat marocain et le constructeur automobile français a été signé au palais royal de Rabat le 19 juin 2015. Cet accord, le second après celui conclu avec l’autre géant français de l’automobile Renault, installé dans la free zone de Tanger (nord), prévoit en fait la construction d’une usine pour l’assemblage, dès 2019, de moteurs et de véhicules des segments B et C couvrant les besoins de la région et des clients marocains. L’investissement global de l’usine de Kénitra s’élève à 557 millions d’euros.
Le projet de Kenitra va en réalité s’imbriquer et compléter le dispositif industriel du groupe existant au Nigeria, et celui en cours de négociation en Iran avec cet objectif de réaliser l’ambition commerciale de 1 million de véhicules sur la région Afrique/Moyen-Orient à l’horizon 2025.
Le groupe français PSA, qui a déjà une usine d’assemblage à Casablanca, se pose dorénavant comme le second grand constructeur de voitures, avec Renault, au Maroc après le départ définitif de l’italien Fiat, qui était associé à la Société marocaine de construction automobile (Somaca), reprise en 2004 par la marque au losange.