Selon une étude comparative entre l’Algérie et la Tunisie, publiée par le cabinet de conseil et d’audit Finabi qui cite le président de l’Association des Commerçants et Artisans Algériens, les besoins nationaux en chaussures avoisineraient les 70 millions de paires par an pour une valeur estimée à 150 milliards de dinars.
Dans un secteur qui compte entre 800 et 900 opérateurs dont le potentiel de production est de 120 millions de paires par an, la production nationale atteint difficilement les 5% des besoins du marché.
En effet, selon les chiffres avancés par Finabi, l’Algérie produit pour 7,5 milliards de dinars de chaussures, tandis que l’importation représente 95% du marché, et est estimée à 1,13 milliard de dollars, avec une couverture des importations par les exportations de ce segment évaluée à 0%.
Du côté tunisien, la production de la chaussure représente l’équivalent de 49 milliards de dinars, dépassant de plus de 6 fois la production algérienne, avec seulement 167 opérateurs. La couverture des importations par les exportation est de 132%, selon les chiffre avancés par le cabinet Finabi.
En février 2020, le président de la commission chaussure affiliée à l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), Mustapha Benamar, avait pourtant souligné que l’industrie locale des chaussures, pouvait répondre aux besoins du marché national à des prix concurrentiels avec une qualité supérieure, mais qu’elle pouvait également s’orienter vers l’exportation « à condition de bénéficier d’un financement suffisant des banques, d’une révision des taxes et des impôts imposés et d’une augmentation des impôts sur les chaussures importées pour protéger le produit national.
A noter que selon la même source, le potentiel d’emplois directs et indirects du secteur de la chaussure en Algérie est estimé à 500 000 emplois.