Des « réformes profondes » visant la promotion de l’investissement productif, la consolidation des capacités industrielles existantes et la dynamisation de l’entreprenariat ont été engagées afin de lever le défi de diversification de l’économie nationale, a indiqué le ministère de l’Industrie dans son bilan d’activités de l’exercice 2020.
Estimant que l’année 2020 a été marquée par une conjoncture « peu favorable » sur le plan économique, le bilan indique qu’il était devenu « vital » de mener des actions de redressement autour d’un nouveau modèle de développement économique, axé sur la valorisation des ressources et du potentiel humain nationales.
En réponse, la diversification de l’économie est traduite concrètement par plusieurs actions de redressement, dont certaines ont abouti, suite à la promulgation des textes réglementaires y afférents pendant que la concrétisation d’autres opérations, toutes aussi importantes, se poursuivra en 2021, souligne le document.
En matière de relance de l’investissement productif et l’amélioration du niveau d’attractivité des investissements directs étrangers (IDE), le bilan se réjouit de la révision du Code de l’investissement, notamment la révision de la règle 51/49 et du droit de préemption qui sont déjà consacrées par la Loi de finances complémentaire pour 2020.
Expliquant que la nécessité de revoir le dispositif régissant l’investissement en Algérie est dictée par « les dysfonctionnements et les insuffisances constatées sur le dispositif actuel », le bilan précise que ces constats ont rendu « urgent » de procéder à la révision de la loi relative à la promotion de l’investissement avec l’objectif d’encourager l’investissement en lui accordant des avantages clairement définis, basés sur des critères et des objectifs chiffrés de la rentabilité et de la faisabilité économiques des projets.
Cette réforme engagée, ajoute la même source, s’articule essentiellement autour de la révision des procédures liées à l’acte d’investir, la définition des principes et règles régissant l’investissement, les garanties qui seront accordées aux investisseurs et la réduction des prérogatives du Conseil nationale de l’investissement (CNI), ainsi que la reconfiguration de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI).
Par ailleurs, dans le cadre de la consolidation du potentiel industriel existant et son développement, le secteur a engagé une série de mesures pour faire face à la conjoncture « défavorable », mais aussi entreprendre des actions en profondeur qui auront un impact positif sur le plan structurel.
Il s’agit de promouvoir les capacités de diversification économiques en encourageant, à travers des avantages douaniers et fiscaux, la substitution des importations improductives par une production industrielle nationale, explique le bilan, précisant que les objectifs recherchés sont notamment, le développement d’un tissu de sous-traitance et l’amélioration du niveau d’intégration de la production industrielle nationale.
A cet effet, le bilan rappelle qu’un vaste chantier de réforme du cadre législatif et réglementaire régissant l’industrie de l’automobile, l’activité de concessionnaire de véhicules et d’engins neufs, les industries électriques, électroniques et électroménagères, les activités de sous-traitance, ainsi que l’importation de chaines de production rénovées, a été lancé en 2020, dont les nouveaux textes règlementaires sont déjà en vigueur.
Redéfinition des missions du ministère à la lumière du plan d’action en cours
S’agissant du renforcement des capacités institutionnelles et du système d’information, le secteur a procédé à une « réforme en profondeur » de l’organisation de l’administration centrale, des services déconcentrés et autres organismes sous tutelle, notamment la redéfinition des missions du ministère à la lumière du plan d’action en cours, et dont les décrets exécutifs ont été publiés au journal officiel.
Pour ce qui est du système d’information du secteur de l’industrie, le ministère a lancé un vaste programme de numérisation et de développement qui permettra d’assurer une efficacité et une transparence dans les missions et activités menées dans le cadre de l’application de sa feuille de route.
Le secteur de l’industrie s’est engagé, par ailleurs, au lancement de programmes de développement des PME, notamment les secteurs à fort potentiel de croissance à travers le renforcement de la qualité et des capacités d’export des PME/PMI, le renforcement et dynamisation Conseil nationale de concertation pour le développement de la PME (CNC-PME), ainsi que la refonte du dispositif régissant la garantie des crédits aux PME, géré par le FGAR.
En ce qui concerne le développement de l’infrastructure nationale de qualité, le bilan indique que plusieurs actions ont été engagées, telles que la révision des textes régissant l’activité de la propriété industrielle et la métrologie, ainsi que deux projets de décret exécutifs relatifs à l’entité nationale de métrologie et le conseil national de métrologie, ainsi qu’un projet d’arrêté portant dépôt des dossiers d’approbation de modèles/d’instruments de mesure .