L’inflation touche toutes les économies mondiales et n’épargne aucun pays. Les raisons sont multiples, à commencer par les retombées de la pandémie de la Covid-19, aggravées par les conséquences de la guerre en Ukraine et l’instabilité financière internationale.
Intervenant mardi devant l’Assemblée populaire nationale, le ministre des Finances, Laziz Faid, a justifié la hausse des prix dans tous les commerces, notamment des produits de première nécessité, par « les facteurs exogènes multiples comme la perturbation de la chaîne d’approvisionnement causée par la pandémie de Covid-19 ».
Une situation qui a entraîné, selon le ministre, « une pénurie de certains produits et une augmentation des prix des produits disponibles, ainsi qu’une demande accrue dans certains secteurs, entrainant une hausse des prix ».
Le ministre a affirmé que la Banque d’Algérie (BA) n’est pas en mesure d’enrayer la spirale inflationniste qui grève lourdement le pouvoir d’achat des citoyens. « La gestion de l’inflation est un défi complexe et les banques centrales disposent d’outils limités pour la maîtriser ».
Selon les estimations de la Banque d’Algérie, le taux d’inflation en glissement annuel, jusqu’en décembre 2022, s’établissait à 9.3 %.
Selon l’Office national des statistiques (ONS), les produits de large consommation, dont les produits agricoles, ont enregistré des taux inflationnistes records. L’ONS a enregistré, en février et mars 2023 un taux d’inflation à deux chiffres de 15,04% pour les « produits alimentaires », par rapport à la même période de 2022. Les produits agricoles frais battent un record: 25,53%.
Au niveau mondial, le FMI table sur une déclinaison de l’inflation mondiale, celle ci devrait baisser de 8,8 % en 2022 à 6,6 % en 2023, puis à 4,3 % en 2024, mais continuera à dépasser les niveaux enregistrés avant la pandémie (2017–19), environ 3,5 %.