Trois nouveaux influenceurs franco-algériens ayant « appelé à la haine ou à la violence dans des vidéos publiées sur TikTok ont été signalés aux autorités compétentes par la préfecture du Rhône à Lyon », a écrit sur X la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio.
Plusieurs vidéos « appelant à la haine ou la violence » de ces influenceurs TikTok d’origine algérienne ont été signalées à la préfecture, qui a saisi les autorités. Pour la préfecture, leurs propos sont passibles d’être punis par la loi.
Il s’agit, selon la presse française, de Sofia Benlemmane, suivie par des centaines de milliers de personnes, qui se voit notamment reprocher un live sur TikTok réalisé en septembre, dans lequel elle insulte copieusement en arabe une autre femme ainsi que la France.
Le second, c’est Abdesslam « Bazooka », ayant publié le 10 décembre une vidéo sur laquelle il qualifie de « traîtres » les opposants au gouvernement algérien et menace de les « égorger ». Le dernier, c’est Laksas06, qui a publié, le 11 décembre dernier, une vidéo dans laquelle il parle des Algériens vivant en France comme des « soldats dormants » prêts à devenir « des martyrs » pour défendre l’Algérie.
Ces signalements interviennent dans un contexte où trois influenceurs algériens ont déjà été interpellés à Brest (Finistère), Echirolles (Isère) et Montpellier (Hérault) ces derniers jours pour provocation directe à un acte de terrorisme, apologie du terrorisme, ou encore provocation publique à commettre un crime.
Il s’agit de Youcef Zazou, qui doit être jugé le 24 février pour apologie d’acte de terrorisme. De Imad Ould Brahim appelé « Imad Tintin » ou « Blédar de luxe » sur les réseaux sociaux qui sera jugé le 5 mars pour « provocation directe à un acte de terrorisme ». Et du surnommé « Aami Boualem » qui a été arrêté dimanche soir. Pour ce dernier « la préfecture de l’Hérault assure qu’elle étudie la possibilité de lui retirer son titre de séjour et de prononcer une OQTF à son encontre » indiquent des sources médiatiques.
Selon la même source, les trois protagonistes risquent sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.