Les récentes inondations survenues à Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma, ont mis en exergue la nécessité pressante de renforcer les infrastructures face aux aléas climatiques. En réponse à cette catastrophe naturelle, les autorités ont annoncé l’allocation d’une enveloppe initiale de 900 millions de dinars pour la réhabilitation de la municipalité.
Cette somme substantielle, annoncée par M. Lounes Bouzegza, wali de Naama, sera principalement affectée à la rénovation globale du réseau routier d’Aïn Sefra. Ce montant, équivalent à approximativement 6,6 millions d’euros, témoigne de l’ampleur des dégâts occasionnés par la crue de l’Oued El Bridj et de l’engagement gouvernemental en faveur d’une restauration rapide des infrastructures urbaines.
M. Brahim Merad, Ministre de l’Intérieur, mandaté sur les lieux par Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé à procéder à une indemnisation célère et exhaustive des sinistrés. Bien que le nombre précis de personnes affectées n’ait pas été divulgué, le Ministre a garanti que le recensement des victimes et l’évaluation des préjudices seraient finalisés dans les meilleurs délais.
En outre, M. Taha Derbal, Ministre de l’Hydraulique, a fait état de la constitution d’un comité spécialisé chargé d’examiner les zones à risque d’inondation dans la wilaya. Cette initiative préventive a pour objectif d’identifier les vulnérabilités du système d’évacuation des eaux pluviales et d’étudier la faisabilité de la construction d’ouvrages de rétention hydraulique.
Il va sans dire que si l’allocation de ce montant démontre la réactivité des pouvoirs publics face à cette situation d’urgence, elle soulève également des interrogations quant aux investissements à long terme requis pour prévenir de futures catastrophes. Les coûts liés à la prévention et à l’adaptation au changement climatique pourraient s’avérer nettement supérieurs à cette première dotation, représentant ainsi un défi majeur pour les finances publiques dans les années à venir.