La révolution digitale est en marche accélérée, elle n’attend personne. Elle n’est plus un « choix » pour les entrepreneurs qui doivent impérativement l’intégrer et s’y adapter s’ils veulent la survie de leurs entreprises. C’est le message des experts aux entrepreneurs lors d’un séminaire de l’INSAG-Alger.
Des experts locaux et expatriés ont animé lundi à Alger un séminaire sur l’économie numérique notamment à destination des chefs d’entreprises de télécom et des assurances venus nombreux. Parmi les présents, on pouvait distinguer les responsables des compagnies la CAAR et sa filiale Caarama, la CAAT et la CACH.
Les entrepreneurs présents ont eu droit à des informations actualisées sur la révolution digitale. Samira Djehiche, ingénieur en informatique à l’université des sciences et technologies Houari Boumediene (USTHB) a souligné, à l’instar d’autres intervenants, que le digital est une étape incontournable dans la vie de l’entreprise.
Les entreprises, les clients et les prestataires des TICS sont autant d’acteurs qui doivent se tourner davantage vers le digital, ont souligné les experts. Nicolas Sarhal, expert en construction de projets de transformation digitale pour des entreprises françaises a situé les enjeux du digital pour l’entreprise dont celui de devoir aller vers la hausse de la croissance économique.
Organisé par l’Institut supérieur de formation d’assurance et de gestion (INSAG-A), le but du séminaire est de permettre aux entreprises algériennes de faire dans l’anticipation grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC).
Un levier de croissance
Samira Djehiche a présenté devant une soixantaine de participants, une conférence sur la révolution digitale en considérant que l’entreprise doit saisir sa chance et transformer les contraintes concurrentielle en opportunités. Il faut recourir aux nouvelles technologies pour éviter le risque de disparaitre. Mais le recours à ces dernières ne dispense pas du besoin d’innover et de s’adapter.
Le digital n’est pas seulement une compétence industrielle mais un levier de croissance pertinent, a-t-elle souligné en relevant que le digital n’est plus un choix et il évolue tellement vite qu’il n’attend pas les retardataires.
Nicolas Sarhal a cité l’exemple d’une compagnie d’assurance qui veut comprendre pourquoi les clients résilient leurs contrats. « Il y a quelques années, on ne pouvait rien faire mais actuellement on peut mettre en place des modèles », dit-il.
Ainsi, si le client appelle souvent pour évoquer la concurrence ou se plaindre de la prime élevée du contrat, il est possible que la combinaison de ces éléments conduise le client à résilier le contrat et la compagnie peut essayer de le retenir à travers « le prescriptif » en prenant le dessus pour le retenir.
S’adapter
Dans ce cadre, il peut y avoir plusieurs actions et la compagnie va choisir la meilleure proposition. Ce qui donne beaucoup travail aux gens s’occupant du marketing puisque le marché change et qu’il faut de la prospective, y compris sur le court terme.
Selon le conférencier, avec une base de clients de millions de consommateurs, il faut combiner le big data et l’analytique car « il y a un volume extrêmement important de données qu’il faut stocker et exploiter rapidement ».
Les formateurs ont martelé le message selon lequel ces formations ont pour but d’introduire chez les managers la culture d’appropriation de ces outils et de le inciter à s’adapter à l’ère du digital. Il est expliqué que l’économie numérique englobe les activités économiques et sociales qui sont activées par des plateformes telles que les réseaux Internet, mobiles et de capteurs, y compris le commerce électronique.
Les secteurs concernés sont essentiellement la production et la vente de biens, services et contenus numériques comme le e-commerce, le m-commerce, la nouvelle économie, les services de télécommunications et les équipements informatiques et télécoms. Les services d’ingénierie informatique, les services et contenus en lignes sont aussi concernés. Cette économie numérique est au cœur de la croissance et de la compétitivité des pays et des entreprises à l’échelle mondiale.