Une étude australienne souligne l’impact économique positif de l’intervention du pharmacien d’officine sur les coûts des soins.
Quelques 24 milliards de DA pourraient être économisés en Algérie grâce à l’intervention professionnelle des pharmaciens d’officine sur les coûts des soins. C’est ce qu’affirme le Dr Abdellatif Keddad, pharmacien d’officine et ex-membre du Syndicat national des pharmaciens d’officines (SNAPO).
Dans une contribution publiée sur le site de l’Ordre des pharmaciens de Batna, le docteur Keddad s’est appuyé sur les résultats d’une enquête australienne sur l’impact économique des taux d’interventions cliniques développées dans la pharmacie communautaire (d’officine).
« Cette étude a montré que les économies dégagées étaient de 15 millions de dollars australiens, soit 100 millions de dollars US par an pour une population selon les données de la Banque Mondiale de 18 311 000 habitants en 1996 soit une économie de 5,46 dollars US / habitant. Ces données corrélées à la population algérienne qui était en 2016 de 40 606 052 habitants, nous donnent une économie potentielle de 221,7 millions de dollars US soit près de 24,4 milliards de DA (Banque d’Algérie) qui peut être obtenue dans ces conditions », a-t-il souligné.
Il explique que l’étude australienne est un essai randomisé qui a consisté à mettre en place 4 groupes de 10 pharmaciens d’officine (community pharmacies). Le groupe A étant le groupe témoin. Les pharmaciens du groupe B ont reçu une formation et une rémunération professionnelle. Ceux du groupe C ont reçu une formation avancée ainsi qu’une rémunération professionnelle, tandis que ceux du groupe D, n’ont pas reçu de formation, mais une rémunération professionnelle. « Les pharmaciens des 4 groupes ont vu leurs interventions évaluées. Les interventions des pharmaciens du groupe C, ont permis de générer les plus fortes économies, qui ont été six fois supérieures aux interventions des pharmacien du groupe témoin. L’étude conclue que ces résultats fournissent les premières estimations économiques de l’intervention des pharmaciens communautaires (pharmaciens d’officine) australiens en termes de qualité des soins et d’économie générées », a-t-il noté.
Le Dr Keddad rappelle que cette étude australienne est l’une des études qui ont été reprises dans le document de travail OMS – FIP, ‘Elargir la pratique pharmaceutique: recentrer les soins sur les patients’, pour illustrer l’impact économique positif de l’intervention du pharmacien d’officine et les économies que ses interventions pouvaient générer.