Les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) en 2023, ont été estimés à environ 1,37 trillion de dollars US. Des flux qui enregistrent une augmentation marginale de 3% par rapport à 2022, selon une note conjoncturelle de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), publié mercredi 17 janvier.
En effet, le CNUCED considère que la hausse des IDE en 2023 de 3% est positif et contre les attentes, vue que l’économie mondiale est passée par des craintes de récession au début de l’année. Cependant, « l’incertitude économique et la hausse des taux d’intérêt ont affecté l’investissement mondial », souligne la note du CNUCED et d’affirmer que l’augmentation globale des IDE était due en grande partie à des valeurs plus élevées dans quelques économies européennes, mais ces flux mondiaux d’IDE étaient inférieurs à ceux de 2018.
Dans le continent africain, les flux d’IED étaient presque stables par rapport à 2022. Ils ont été évalués à environ 48 milliards de dollars, soit -1% par rapport à l’année précédente. Selon le CNUCED, « les annonces de projets Greenfield ont augmenté, principalement en raison de la forte croissance enregistrée au Maroc, au Kenya et au Nigeria ». Toutefois, « les opérations de financement de projets ont diminué d’un tiers, ce qui est supérieur à la baisse moyenne mondiale, ce qui a affaibli les perspectives de financement des infrastructures », a-t-elle ajouté.
Près de 300 projets enregistrés en Afrique du Nord
La note précise que sur les 845 projets Greenfield annoncés dans le continent durant l’année 2023, 272 projets ont été enregistrés en Afrique du Nord. La région a enregistré un taux de +4% d’IDE par rapport à 2022.
La note de la CNUCED, intitulée « Global Investment Trends Monitor, N° 46 », indique également que « les flux d’IED vers les pays en développement ont diminué de 9%, pour s’établir à 841 milliards de dollars, les flux ont baissé ou stagné dans la plupart des régions. Les IED ont diminué de 12% en Asie en développement et de 1% en Afrique. Ils sont restés stables en Amérique latine et dans les Caraïbes, l’Amérique centrale a résisté à la tendance.
Les annonces de projets d’investissements internationaux, y compris les nouveaux gisements (principalement l’industrie), le financement de projets (principalement l’infrastructure) et les fusions et acquisitions transfrontalières (M&A), se situaient principalement en zone négatif », indique la note. Elle souligne que le financement de projets internationaux et les M&A ont le plus souffert de la hausse des coûts de financement en 2023, avec respectivement 21% et 16% de transactions en moins.
Les annonces de projets Greenfield étaient également 6% moins nombreuses. Cependant, ils ont augmenté de 6% en valeur et ont montré des chiffres plus élevés dans l’industrie manufacturière, considéré comme un premier signe de reprise après une tendance à la baisse à long terme.