Paolo Scaroni a déjà comparu devant la justice italienne suite à un scandale de corruption en Algérie impliquant une filiale de son groupe (Saipem), soupçonnée d’avoir graissé la patte à des dirigeants du groupe pétro-gazier algérien Sonatrach, en échange d’un juteux contrat.
Deux grandes multinationale pétro-gazières, Eni et Shell, doivent répondre, à partir du 5 mars 2018, devant la justice italiennes d’accusations de corruption au Nigeria.
L’affaire concerne également 13 autres personnes physiques et morales, indiquent des agences de presse qui ont rapporté aujourd’hui l’information : le patron d’Eni, Claudio Descalzi, son prédécesseur, Paolo Scaroni, des cadres de Shell et du groupe italien, ainsi que l’ex-ministre nigérian du Pétrole, Dan Etete.
La justice italienne enquête sur le versement de pots-de-vin lors de l’attribution, en 2011, aux deux multinationales par Lagos d’un contrat de 1,3 milliard de dollars pour une concession offshore.
Pour rappel, l’ancien patron d’Eni a déjà comparu devant la justice italienne suite à un scandale de corruption en Algérie impliquant une filiale de son groupe (Saipem), soupçonnée d’avoir graissé la patte à des dirigeants du groupe pétro-gazier algérien Sonatrach en échange d’un juteux contrat.
Cette affaire « Eni-Shell » a éclaté au printemps dernier lorsque l’ONG britannique Global Witness et un réseau international de journalistes d’investigation, Finance Uncovered, ont publié un rapport accusant les deux groupes pétro-gaziers d’avoir été au courant que l’argent supposément versé à l’Etat nigérian en échange de cette concession devait aller pour partie à des dirigeants nigérians.