Coté officiel algérien, il n’y a pas, comme d’habitude, de réaction à ces affirmations-accusations.
Dans les médias français, c’est “L’homme qui défie la France” ou “l’homme des Algériens”. Lui, c’est Iyad Ghali, l’ancien chef des Ansar Eddine qui refait parler de lui avec en filigrane une vieille accusation qui voudrait qu’il soit “protégé” ou le “protégé” des services algériens.
Ce retour “médiatique” d’Iyad Ghali est lié à la situation troublée au nord Mali et dans le Sahel en général et aux difficultés rencontrées par les troupes françaises engagées dans l’opération Barkhane à venir à bout des groupes djihadistes.
Recherché depuis la mise en échec par l’offensive djihadiste en 2013 à la suite de l’intervention française, Iyad ag Ghali est insaisissable et il est devenu au fil des jours et en raison de son parcours chaotique une véritable énigme.
La presse française a fait ces derniers mois un réel forcing pour faire passer “sa certitude” (ou celle des services français ?) que le chef djihadiste targui se trouve en Algérie.
Les autorités françaises officielles refusent d’assumer cette accusation implicite: si Ag Ghali se trouve en Algérie, c’est que les autorités algériennes le protègent voire l’utilisent.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, l’a exprimé nettement sur France 24 le 17 mars: les autorités travaillent sur du “concret” et non sur la rumeur.
Gérard Collomb a confirmé que la question a été abordée avec son homologue algérien lors sa visite en Algérie le 16 mars dernier. “Les Algériens, qui ont souffert du terrorisme, nous ont confirmé qu’il n’y a pas de terroristes chez eux”, a-t-il précisé. Face à l’insistance de la journaliste qui affirmait que “selon les autorités françaises, Iyad Ag Ghali se trouvait bien en Algérie”, le ministre français a répliqué : “les autorités françaises ne sont sûres de rien du tout. Elles travaillent surtout sur la base d’information vérifiées”.
Depuis des semaines des médias français multiplient les analyses laissant clairement entendre que le chef de Ansar Eddine se trouvait en Algérie. On peut supposer que ces analyses sont, à défaut d’être validées par les autorités françaises, inspirées par les renseignements français. Coté officiel algérien, il n’y a pas, comme d’habitude, de réaction à ces affirmations-accusations.
Si les liens ont pu exister au début du parcours sinueux d’Iyad Ghali -qui a vécu à Tamanrasset à un certain moment -, il semble hautement improbable, estime un spécialiste algérien des questions sécuritaires, qu’ils aient pu résister à l’enlèvement et l’assassinat par la suite de trois diplomates algériens à Gao en 2012 par le Mujao, un groupe terroriste, qui reconnaissait l’autorité de Ag Ghali.
Dans les médias algériens, certains ont noté que l’affaire de l’enlèvement des diplomates à Gao était un grave ”échec” des services de renseignements algériens qui ont …Lire la suite sur le Huffington-Post Algérie