Le lent rattrapage numérique en Algérie se poursuit avec le lancement, hier, du nouveau système de télédéclaration et de télépaiement des impôts et des taxes « Jibayatic.dz » qui concerne d’abord les grandes entreprises.
Le nouveau système de télédéclaration et de télépaiement des impôts et des taxes « Jibayatic.dz » a été lancé officiellement dimanche à Alger, et concerne, dans une première étape 2.700 grandes entreprises, en attendant son élargissement à d’autres contribuables.
« Destiné aux contribuables de la Direction des Grandes Entreprises (DGE) dans un premier temps, ce portail est au sein d’un processus d’amélioration continu » lit-on sur le site qui souligne que l’administration fiscale compte sur le « retour d’expérience de cette action pilote, notamment sur la participation de nos contribuables pour lesquels un service d’écoute sera dédié. »
Le lancement de cette nouvelle procédure entre dans le cadre de la modernisation de l’administration fiscale et le développement des systèmes de paiement électroniques, a-t-on souligné lors de la cérémonie de lancement organisée en présence notamment du ministre des Finances, Hadji Babaammi, le ministre délégué chargé de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassim Boudiaf, la ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC), Imane-Houda Feraoun.
Deux portails sont mis à la disposition des grandes entreprises, un portail unique consacré à la télédeclaration des contribuables, et l’autre est variable destiné aux banques pour le télépaiement.
Treize banques dont sept privées sont actuellement prêtes pour l’utilisation de ce nouveau système, en attendant l’adhésion d’autres banques, a souligné M. Boudiaf ajoutant que cette procédure est totalement sécurisée.
« Nous n’avons pas de problème en ce qui concerne la sécurisation des données » a-t-il rassuré en se félicitant du fait que ce projet ait été réalisé par des compétences algériennes.
M. Boudiaf a insisté aussi sur « l’importance de l’information et la vulgarisation de ce système moderne et efficace en direction de tous les intervenants dans le domaine de la fiscalité ».
S’exprimant à cette occasion, le ministre des Finances a indiqué qu’il s’agissait d’une première expérience qui devrait être généralisée à terme à d’autres catégories d’entreprises.
Il a ajouté que la création récente d’un comité ad-hoc chargé de conduire la mise en place d’un système d’information intégré au profit du ministère des Finances, ainsi que le lancement du e-paiement témoignaient de la volonté de l’Etat d’aller de l’avant pour l’appropriation des technologies numériques.
Pour sa part, le directeur général des impôts (DGI), Abderrahmane Raouia, a souligné que l’objectif à travers ce système était de « moderniser les structures de la DGI basée sur la mise en place d’une nouvelle organisation et la réforme du système fiscal afin de l’adapter au nouveau contexte économique ».