Le parti politique, Jil Jadid, a soulevé, dans un communiqué publié ce dimanche 24 novembre 2024, des préoccupations cruciales concernant la situation économique actuelle de l’Algérie, notamment en ce qui concerne la loi de finances 2025. Le déficit budgétaire prévu par cette loi, qualifié par le parti de « colossal et incompréhensible », expose l’ensemble du système financier à des risques considérables, selon Jil Jadid.
« La loi de finance 2025, avec son déficit colossal et incompréhensible, expose l’ensemble du système financier à une déstabilisation inflationniste majeure et risque de créer de graves distorsions avec des répercussions graves en cas de baisse du prix des hydrocarbures sur le marché international. Le déficit colossal qu’elle prévoit met en danger l’économie du pays », a mis en garde le parti.
Même s’il reconnaît les intentions positives des choix économiques annoncés, comme la réduction des importations, la préservation du pouvoir d’achat et la relance de la production nationale, Jil Jadid critique toutefois la méthode adoptée, soulignant que le retour à un modèle de centralisme économique et de gestion autoritaire, hérité d’un socialisme dépassé, risque de freiner la création d’une économie viable.
« Il est indéniable que sur le principe, les choix annoncés sont méritoires : réduire les importations, maintenir des prix à la consommation compatibles avec le pouvoir d’achat, relancer les grands projets dans la production nationale. Cependant, la méthode employée ne peut qu’être contre-productive. Le retour au centralisme économique, pour ne pas dire aux anciennes formes d’un socialisme archaïque avec une gestion administrative autoritariste, ne peut qu’entraver la mise en place d’une économie efficace et viable », explique Jil Jadid en mettant également en garde contre la montée de la corruption, qui découle de cette gestion, et en alertant sur les dangers qu’elle représente pour l’avenir du pays.
« Les blocages intempestifs des différents circuits productifs, dépendants des intrants et des produits consommables finis, deviennent un handicap de plus en plus lourd. Une fois les anciens stocks épuisés, les pénuries diverses qui se font déjà ressentir, démoraliseront les opérateurs économiques ainsi que les citoyens », ajoute-t-il.
Selon lui, « la volonté de contrôler administrativement les prix à la consommation et la remise en place des monopoles publics vont invariablement entraîner une baisse de la qualité des produits mis sur le marché et la multiplication des détournements et des dérives de gestion publique au détriment du consommateur ».
Le parti de Soufiane Djillali insiste sur le fait que l’Algérie devrait tirer les leçons de l’histoire et s’inspirer des pays anciennement collectivistes qui, grâce à de vraies réformes, ont su se développer, tandis que « l’Algérie reste prisonnière des mêmes problèmes auto-créés ».
Concernant le volet social, Jil Jadid exprime des préoccupations sur les mesures gouvernementales visant à améliorer le pouvoir d’achat. Bien que des aides aient été mises en place, le parti estime que la gestion centralisée de l’économie risque d’aggraver la situation, en entraînant pénuries, spéculation, corruption et chômage de masse.
Jil Jadid souligne que le développement d’une nation ne se mesure pas à l’ampleur de l’assistanat, mais à la création de conditions propices à l’initiative. Le parti plaide pour une protection des porteurs de projets contre les abus administratifs et critique l’inefficacité de la lutte contre la corruption dans sa forme actuelle.