En dépit de l’assistance de Renault et de la Bourse de sous-traitance et de partenariat, le test n’a été passé avec succès que ces deux sociétés. Le taux d’intégration annoncé (17 %), ne risque pas de s’améliorer de sitôt.
Menée par Renault Algérie Production, la SNVI et la Bourse de sous-traitance et de partenariat de l’Ouest, la campagne de recensement de potentiels sous-traitants pour contribuer à la fabrication de la Symbol algérienne, sortie aujourd’hui de l’usine Renault d’Oued Tlélat (Oran), a été un fiasco. Sur 113 opérateurs algériens recensés, seul Joktal, qui fabrique des pièces en plastique soudé et injecté (pare-chocs, tableaux de bord…), et Martal, fournisseur de sièges (société mixte entre le patron de Joktal est des partenaires turcs) ont été retenus. Aucun d’autre ne répond aux standards de fabrication décrétés par l’Alliance Renault-Nissan, du moins pour le moment, puisque Renault compte accompagner les sous-traitants potentiels afin de les aider à améliorer leurs produits. Cette situation fait que la nouvelle Symbol algérienne a été fabriquée plutôt… en Roumanie, d’où viennent des kits complets à assembler sur la chaîne de montage d’Oued Tlélat. Le taux d’intégration annoncé, 17 %, ne risque pas de s’améliorer de sitôt.
3 autres sous-traitants en cours d’évaluation finale
Dans un communiqué diffusé en marge de l’inauguration aujourd’hui de son usine algérienne, Renault a, néanmoins, indiqué que « d’autres accords sont à l’étude ». Dans une déclaration à l’APS, le directeur général de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), Aziouez Laïb, a indiqué que « trois autres sous-traitants sont en cours d’évaluation finale pour être éventuellement retenus afin de fournir à l’usine les faisceaux électriques, les accumulateurs pour batteries et les tuyaux d’échappement ». Il n’a pas donné, toutefois, les noms de ces sous-traitants potentiels.
Globalement, les entrepreneurs algériens n’ont pas su profiter des opportunités d’affaires que leur a offertes ce projet de Renault auquel ils étaient appelés à fournir 23 composants. Il n’en ont pas profité en dépit de l’assistance multiple que leur fournit le constructeur français en matière de formation, de mise à niveau et de certification, et de l’assistance de la BASTP (recherche de partenaires de pays tiers, mise en relation d’affaires, accompagnement pour l’acquisition des équipements complémentaires…).
23 composants proposés aux sous-traitants algériens de Renault-Algérie
Les 23 composants présentant des opportunités d’investissement pour les sous-traitants dans le cadre de ce projet sont : « les câblages électriques, les vitrages (vitres de portes, pare-brises, lunettes arrière), les pièces en plastique soudé, injecté (pare-chocs, tableaux de bord, etc.), les peintures des pièces plastiques, la boulonnerie et la visserie, les batteries de nouvelle génération, les sièges complets (mousse, armature, tissus, etc.), les garnissages intérieurs, les lignes d’échappement, les ressorts à boudins, les radiateurs, les pièces en caoutchouc, les filtres à air et filtres à huile, les petites pièces de tôlerie et ossatures de tôlerie, les peintures, les mastics, les diluants (pour la tôle), les mécanismes de portes (lève-glaces, serrures, etc. ), les systèmes d’éclairage (feux avant et arrière, lampes), les amortisseurs AV/AR, les disques de freins, les étriers et les plaquettes de freins, les usinages, les jantes de roues, les pneumatiques, les lots de bord (crics, triangles pré-signalisation, clés) et les composants électroniques.