Le procès Tahkout qui se poursuit encore au tribunal de Sidi M’hammad à Alger révèle l’entreprenariat tentaculaire des Tahkout père et fils.
Les domaines investis par ces derniers vont du transport universitaire, en passant par l’assemblage et la vente automobile jusqu’à l’agriculture et le tourisme. Au deuxième jour du procès de l’homme d’affaire dont le nom est associé dans l’imaginaire populaire à l’ex chef de gouvernement Ouyahia, Tahkout a semblé adopter une ligne de défense, plutôt incisive.
Ainsi, Tahkout a d’emblée déclaré que les dettes de l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) vis-à-vis de son groupe s’élèvent à 157 milliards de dinars. « En dépit d’un cumul de non paiement par l’Etusa de trois ans, nous avons continuer à assurer le service. » A poursuivi Tahkout soulignant que son groupe « emploie plus de 14800 employés » Dans ce dossier, et d’autres Tahkout a entraîné avec lui des cadres de l’Etat, notamment des responsables de l’Office national des œuvres universitaires (Onou) du Ministère des transports, du Ministère de l’industrie et de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi) et d’anciens hauts responsables.
Répondant au juge, un cadre de l’Etusa a affirmé : « Nous avons engrangé un gain de 200 Milliards suite à notre partenariat avec Tahkout » Concernant le transport universitaire Tahkout a justifié les marchés qu’il a remporté à la faveur d’appels d’offres par le fait qu’il était le moins disant.
Le juge n’a pas manqué de signaler à Tahkout « Une flotte de 770 bus rien qu’à Alger, n’est ce pas trop ? » Et Tahkout de répondre par la négative : « 770 bus, cela demeure insuffisant. » Dans le dossier du montage automobile et de la représentation de marques, Tahkout a laissé entendre qu’il n’était pas de la dernière pluie en rappelant : « J’avais une usine de freins dès 1986 » Tahkout a en outre fait valoir la solidité de son projet de montage automobile, et a évoqué le partenaire nippon Suzuki qui s’était engagé avec un montant préalable de 26 millions de dollars.
Tahkout a par ailleurs évoqué le rapprochement de Cevital de Tahkout Motors Company (TMC) aux fins d’un partenariat. Et t de conclure : « Nous avons signé un contrat de partenariat avec le constructeur Hyundai qui avait déjà demandé à Cevital de ne plus la représenter. »