L’Agence internationale de l’énergie a estimé, dans ses prévisions publiées aujourd’hui, que le protectionnisme pouvait engendrer une baisse de la production pétrolière mondiale, en ce qu’il provoquerait un ralentissement de la demande sur les carburants maritimes et les carburants pour le camionnage. Cette mise en garde intervient peu après les menaces de Donald Trump d’ériger de nouveaux murs tarifaires entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a légèrement revu à la hausse aujourd’hui ses prévisions de croissance de la demande pétrolière mondiale l’année prochaine. Son augmentation gagnerait 100.000 barils / jour (bj) par rapport aux prévisions de février dernier et se situerait à 1,5 millions de barils / jour (mbj).
Ces 100.000 barils, selon les nouvelles prévisions de l’AIE, seront produit par les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la croissance de l’offre en dehors de ces pays devant rester inchangée. L’OPEP produirait ainsi 32,4 mbj au lieu de 32,3 mbj le mois dernier.
« Gare aux effets du protectionnisme sur la production pétrolière »
Selon Lukman Otunuga, un analyste chez FXTM, cité par AWP-AFP, « la hausse des prévisions de la demande pourrait profiter aux prix sur le court terme, mais le bond de la production américaine de pétrole de schiste continue d’empêcher les prix de bondir ».
Cette production, a annoncé hier, l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), a atteint 10,30 mbj la semaine dernière, ce qui est un nouveau record.
Régissant aux menaces de Donald Trump d’ériger de nouveaux murs tarifaires avec certains partenaires commerciaux des Etats-Unis, l’AIE a estimé que le protectionnisme pouvait engendrer une baisse de la production pétrolière mondiale, en ce qu’il provoquerait un ralentissement de la demande sur les carburants maritimes et les carburants pour le camionnage.