L'AIE relève son pronostic de la demande mondiale de pétrole pour 2017 - Maghreb Emergent

L’AIE relève son pronostic de la demande mondiale de pétrole pour 2017

Facebook
Twitter

Après une demande jugée “médiocre” au premier trimestre, les chiffres provisoires de l’Agence internationale de l’énergie font état d’une “accélération spectaculaire” de 1,5 mbj au deuxième trimestre, due à une hausse attendue de la consommation en Inde combinée à un effet “surprise” en provenance des Etats-Unis et de l’Allemagne.

 

 

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé légèrement jeudi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017 après un rebond de la consommation au deuxième trimestre.

L’agence prévoit que la demande mondiale augmente de 1,4 million de barils par jour (soit +1,5% ou encore +0,1 mbj comparé à son estimation précédente) pour atteindre 98 millions de barils par jour en 2017.

L’AIE anticipe une croissance similaire de 1,4 mbj pour 2018 avec une demande mondiale devant s’élever à 99,4 mbj.

Après une demande jugée “médiocre” au premier trimestre, les chiffres provisoires de l’agence font état d’une “accélération spectaculaire” de 1,5 mbj au deuxième trimestre, due à une hausse attendue de la consommation en Inde combinée à un effet “surprise” en provenance des Etats-Unis et de l’Allemagne.

Face aux investisseurs qui considèrent que le rééquilibrage du marché pétrolier et la remontée des prix tardent à se faire sentir, malgré les quotas en vigueur depuis fin 2016 pour limiter la production, l’agence estime qu’il faut s’armer de patience.

Elle rappelle que l’accord passé entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d’autres pays producteurs pour réduire leur production d’or noir, scellé fin 2016 et renouvelé en mai, court jusqu’en mars 2018.

“Son succès est jugé sur toute la période plutôt que sur un mois”, souligne le rapport qui préconise d’ “attendre et voir si l’évolution de l’offre de l’OPEP dans son ensemble impose un ajustement aux arrangements actuels”.

La production de l’OPEP a progressé en juin, atteignant 32,61 millions de barils par jour (mb/j) contre 32,21 mb/j en mai.

Le comité de suivi mis en place par l’OPEP et ses partenaires doit se réunir le 24 juillet prochain à Saint-Pétersbourg en Russie pour faire le point sur la mise en place de leur accord.

En juin, la production de l’OPEP a progressé à 32,61 millions de barils par jour (mb/j) contre 32,21 mb/j en mai.

Le processus de rééquilibrage du marché a pâti de la hausse de la production du Nigeria et de la Libye, tous deux exemptés de l’accord de plafonnement de production, et aussi du fait que certains producteurs n’ont pas appliqué les plafonds de production auxquels ils étaient pourtant contraints, selon l’AIE.

 

Vers une hausse annuelle de 1,6% de la demande mondiale de gaz dans les cinq prochaines années

 

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une hausse annuelle de 1,6% de la demande mondiale de gaz naturel au cours des cinq prochaines années et une consommation mondiale devant atteindre 4.000 milliards de m3 en 2022.

La demande globale de gaz devrait croître de 1,6% par an pour les cinq prochaines années, la consommation atteignant près de 4.000 milliards de m3 d’ici à 2022, contre 3.630 milliards de m3 d’habitants en 2016, a-t-elle indiqué dans sa dernière analyse de marché sur les prévisions quinquennales publiée jeudi à Paris.

La Chine, a-t-elle précisé, représentera 40% de cette croissance, relevant une transformation majeure du marché, notamment en termes de débouchés.

L’agence a constaté que le marché mondial du gaz naturel connaît une transformation majeure grâce à de nouveaux approvisionnements en provenance des Etats-Unis pour répondre à la demande croissante dans les économies en  développement.

Pour elle, cette évolution du rôle du gaz naturel dans le mix énergétique mondial a des conséquences considérables sur le commerce de l’énergie, la qualité de l’air et les émissions de carbone, ainsi que sur la sécurité des approvisionnements énergétiques mondiaux.

Par ailleurs, la demande du secteur industriel devient le principal moteur de la croissance de la consommation de gaz, en remplacement de la production d’électricité, a expliqué l’agence, indiquant que d’ici à 2022, la production américaine de gaz devrait atteindre 890 milliards de m3, soit plus de 20% ou un cinquième de la production totale.

Les Etats-Unis représenteront 40% de la production mondiale de gaz supplémentaire à 2022 grâce à la croissance remarquable de son industrie du schiste domestique.

Ce grand producteur et consommateur d’énergie va rivaliser, selon l’AIE, avec l’Australie et le Qatar pour prendre le leadership du marché du gaz naturel liquéfié (GNL).  Plus de la moitié de leur production de gaz supplémentaire sera en effet exporté pour une utilisation sous forme de GNL, a-t-elle précisé.

L’agence a souligné que le GNL américain sera un catalyseur de la variation du marché international du gaz, de la diversification de l’offre, du défi des modèles commerciaux traditionnels et des fournisseurs et de la transformation de la sécurité mondiale du gaz.

La révolution du schiste des Etats-Unis ne montre aucun signe de dépassement et ses effets sont maintenant amplifiés par une deuxième révolution de la hausse des approvisionnements en GNL, a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, faisant remarquer que le nombre croissant de pays consommateurs de GNL, de 15 en 2005 à 39 cette année,  montre que le GNL attire de nombreux nouveaux clients, en particulier dans le monde émergent .

Il a ajouté que les avantages environnementaux du gaz naturel, en particulier lors du remplacement du charbon, méritent également une plus grande attention des décideurs politiques.

 

Facebook
Twitter