Les ressortissants étrangers vivant en Algérie, notamment les Maliens et les Syriens, sont autorisés à travailler dans les chantiers.
Des instructions avaient été données aux directions du travail (des wilayas) pour leur délivrer des permis de travail d’une validité d’une année, a affirmé jeudi le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, rapporte l’agence APS.
« Nombre de ces ressortissants ont trouvé du travail au niveau des chantiers du BPTH », a-t-il indiqué lors d’un point de presse, animé à l’issue d’une visite de travail dans la wilaya de Aïn Defla, rappelant qu’en vertu de ses relations de bon voisinage, « l’Algérie ne peut que réagir positivement et assister cette population immigrante ».
L’Algérie a accueilli pour des raisons humanitaires des milliers de réfugiés, chassés par l’instabilité politique et les guerres dans leurs pays d’origine. Il s’agit notamment de la Syrie, la Libye, le Niger et le Mali. Ces ressortissants étrangers, sans statut de réfugié pour la plupart, vivent de la mendicité dans les centres urbains et leurs périphéries. D’autres travaillent « au noir » dans les multiples chantiers lancés çà et là en Algérie, en proie à des employeurs indélicats.
Statut de réfugié
La décision du ministre de délivrer des permis de travail aux ressortissants étrangers vivant sur le sol algérien ne concerne qu’une partie de cette population. Car pour être en possession d’un permis ou d’autorisation de travail, il faut satisfaire aux formalités prévues par la législation et la réglementation en vigueur et relatives au séjour des étrangers en Algérie. Or, le rapport de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) révèle que le taux des personnes détenant le statut de réfugié demandeurs d’asile est estimé à 35,6% de la population réfugiée.
La délivrance de ces permis de travail risque de butter sur les procédures de reconnaissance de statut de réfugiés par le Bureau algérien pour les réfugiés et les apatrides (Bapra), alors que les chantiers du BTPH et les travaux des champs manquent cruellement de main d’œuvre.