Manger »Casher » ou »Halal » n’a jamais été un problème en Algérie. Ni d’ailleurs dans les pays maghrébins et arabes. Pourtant, une nouvelle niche de consommation »halal » est en train de fleurir dans les pays maghrébins. En Algérie, un arrêté interministériel vient d’autoriser officiellement l’industrie agro-alimentaire »halal ».
A Alger, dans les quartiers huppés de la capitale, il n’est plus étonnant de débusquer une boucherie »hallal ». Dans certaines grandes surfaces, les produits ‘halal » trônent comme des curiosités alimentaires. Pourtant, le gouvernement semble avoir pris la mesure des changements rapides dans le mode alimentaire des algériens. Pour contrôler une industrie florissante des produits agroalimentaires à base de viandes notamment, il vient de publier au JO en date du 19 mars dernier, un arrêté interministériel (commerce, agriculture, santé et affaires religieuses) pour réglementer la production, l’emballage et la commercialisation des produits »halal ». Cet arrêté dispose globalement que sont déclarés »halal » les produits conformes à la religion musulmane dont les viandes, qui doivent obéir scrupuleusement au rite de l’abattage de l’animal selon les la religion musulmane : la Besmalla et l’observance du Nahr (égorger l’animal et le vider de son sang).
Mention »halal » obligatoire sur les produits usinés
Les produits »halal » usinés ne doivent contenir aucun ingrédient »non »halal’, leur emballage et leur stockage également et l’étiquetage. La commercialisation doit obligatoirement porter la mention »halal ». Remarque importante: le même arrêté averti par ailleurs que la mention « halal » ne doit pas »être utilisée d’une façon qu’elle puisse susciter des doutes sur la sécurité d’emploi ou laisser entendre que les aliments « halal », ont une valeur nutritionnelle supérieure ou sont meilleurs pour la santé que d’autres aliments ». Avec ce cadrage juridique, le marché »halal » fait son entrée en Algérie. A l’échelle mondiale, par contre, le marché du »halal’ et des produits Casher pour la communauté juive brasse 55 milliards de dollars de chiffre d’affaires.