Si l’Algérie a gagné la bataille de l’accès à Internet mobile, sa démocratisation reste encore inachevée.
La 4G mobile suscite l’intérêt des Algériens, moins de quatre mois après son lancement officiel. Le nombre d’abonnés ayant migré de la 3G vers la 4G ne cesse d’augmenter. « On se rapproche déjà de deux millions d’abonnés 4G pour les trois opérateurs », a déclaré ce mercredi, Younès Grar, expert en TIC sur le plateau de Radio M.
Pour M. Grar, la 4G « n’est pas pour tout le monde » vu qu’elle séduit ceux qui ont besoins d’un haut débit. Il estime de 10% à 20% les abonnés 3G qui peuvent migrer vers la 4G. C’est une tendance mondiale et les Algériens sont dans cette fourchette, souligne-t-il.
Selon lui, si l’Algérie a gagné la bataille de l’accès à Internet mobile, sa démocratisation reste encore inachevée. Il en veut pour preuve les tarifs exorbitants des forfaits internet qui coûtent aujourd’hui « deux fois plus cher qu’en Tunisie ».
M. Grar soupçonne une sorte d’entente illicite entre les trois opérateurs (Djezzy, Ooredoo et Mobilis) qui entrave la concurrence dans ce secteur. Il illustre son propos par la similarité des forfaits internet mobile existant sur le marché. « L’ARPT (Autorité de régulation de la poste et des Télécoms) doit inciter à une concurrence réelle », a-t-il insisté.
Interrogé sur les hausses des taxes prévues dans la loi de finances 2017 et leur impact sur le marché, M. Grar estime que les différents produits et services connaitront une augmentation de 5 à 10% qui sera probablement répercutée sur le consommateur final, malgré l’appel de la MPTIC aux opérateurs à supporter seuls l’augmentation des taxes.