Les autorités algériennes doivent voler au secours du complexe sidérurgique acquis par Cevital à Piombino, en Italie, actuellement en difficulté et en faire une base logistique pour les exportations de produits métallurgiques, a soutenu jeudi sur RadioM, Reda Amrani, consultant en politiques industrielles.
« Le complexe que vient d’acquérir le groupe Cevital à Piombino est actuellement en difficulté et il faut faire preuve de solidarité avec le groupe algérien », a-t-il proposé, appelant à engager un dialogue avec Cevital, le plus vite possible, pour sauver ce complexe.
«De son côté, Cevital doit également accepter de prendre langue avec le groupe Sider et le Fonds national d’investissement ou même avec des investisseurs privés algériens pour redresser la situation au niveau de ce complexe industriel », poursuit-il.
L’invité de Radio M, en outre, assure qu’il s’agit d’une opportunité à ne pas manquer, puisque le complexe de Piombino produit des aciers dits spéciaux nécessaires à l’industrie automobile, notamment, mais également à celle des engins de travaux publics et agricoles.
«Des aciers spéciaux dont nous n’aurons pas la maîtrise avant une quinzaine d’années, alors que le complexe italien dispose d’une expérience d’un siècle », a-t-il affirmé.
Tout en rappelant que le complexe de Piombino nécessite un investissement de 200 à 400 millions d’euros, M. Amrani estime que l’Algérie doit impérativement avoir une vision stratégique large en matière d’industrie métallurgique.
«Si nous voulons exporter, notre premier marché est celui de l’Europe et donc nous pouvons avoir avec le port de Piombino, qui appartient au complexe sidérurgique, une base logistique ». Pour le consultant, il est nécessaire d’oublier les différends d’ordre politique avec Cevital et de mettre en avant l’intérêt économique du pays.