Avec un prix moyen par nuitée à 63 euros pour Alger et 47 euros pour Oran, ces deux villes se placent parmi les principales destinations touristiques les moins chères en Afrique, selon des données fournies par Jumia Travel.
A titre de comparaison, la capitale Accra affiche une moyenne de 79 euros alors que Lagos affiche 71 euros. Toujours, selon la même source, les deux villes algériennes sont demandées à croire le nombre de réservations enregistrées par Accor Hotels et répercutées par Jumia Travel.
Les données de Jumia Travel et d’Accor Hotels confirment ainsi que l’Algérie garde ses chances de devenir une destination privilégiée des touristes en Afrique. Concernant l’ensemble de ce continent, Jumia Travel a rendu public un rapport intitulé « La place du tourisme dans l’économie africaine » dans lequel il est constaté qu’il est riche en ressources naturelles, en paysages et en histoire même s’il demeure « la zone la moins visitée du monde ».
Malgré de fortes croissances économiques, de nombreux pays sont confrontés à des défis encore importants continuant à émerger, et donnant ainsi naissance à la nécessité d’y faire face avec une exploitation plus rationnelle des ressources, et une distribution équitable des richesses qui en découleraient. D’après les économistes, le tourisme serait l’un des facteurs clés pour son développement, souligne le rapport.
Ce dernier explique que 131 sites africains classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, sont situés dans 37 pays, y compris l’Algérie, soit 12% des 1013 sites classés dans le monde se trouvent en Afrique, mais la concurrence des destinations mondiales et l’absence de marketing touristique pour de nombreux pays africains induisent un retard qu’il est de plus en plus difficile d’accepter.
Croissance en vue pour l’Afrique
D’après l’étude réalisée par Jumia Travel et le groupe Accor Hotels, la contribution du tourisme au PIB de l’Afrique a été de 7,8% soit 165,6 milliards de dollars en 2016, et devrait représenter 7,9% donc 170,5 milliards de dollars en 2017. Ce chiffre devrait ensuite croître de 4,6% par an pour atteindre 268,2 milliards de dollars d’ici 2027.
Les dépenses des visiteurs étrangers quant à elles sont estimées à 40,7 milliards de dollars, et devraient croître de 5,3% en 2017 soit 42,9 milliards, puis de 5,9% par an pour atteindre 76 milliards en 2027. 58 millions de touristes ont visité le continent en 2016 (+ 8 % par rapport à 2015), les prévisions pour 2017 sont de 64 millions et de 110 millions de dollars en 2027.
Ces données mettent en exergue le potentiel touristique africain, et démontrent la possibilité d’en faire le principal contributeur au PIB du continent stimulant ainsi sa croissance économique. Le développement de ce secteur aura pour effet la création d’emplois et non exclusivement aux personnes qui y travaillent : la population africaine ne cesse de croître, environ 1,2 milliards d’habitants (dont 41% d’urbains), ce qui en fait le deuxième continent le plus peuplé au monde. Le nombre devrait atteindre 2,5 milliards en 2050.
L’étude mentionne que l’intérêt des compagnies aériennes et chaînes d’hôtels internationales pour le continent se fait ressentir de plus en plus, en 2016, 365 projets de constructions d’hôtels de chaînes internationales ont été signalés en Afrique. Il s’agit d’une augmentation de 29% par rapport à 2015. Le continent connaît également des améliorations de ses infrastructures : routes, aéroports, barrages. Ces changements impliquent une prise de conscience du poids du tourisme dans la micro et la macro économie. La formation de professionnels aptes à la gestion touristique est devenue une nécessité, avec l’investissement touristique, et une politique qualitative en mesure de concurrencer le reste du monde.