Les importations de l’Algérie ont reculé de 58,58 milliards de dollars en 2014 à 51,501 milliards de dollars en 2015, selon les statistiques des douanes.
L’Algérie peut réduire ses importations de près de 30 milliards de dollars en quatre ans, notamment à la faveur de nouveaux projets liés au ciment, aux mines et aux véhicules, a affirmé mercredi à Alger le ministre de l’Industrie et des Mines, Abddeslam Bouchouareb.
L’Algérie peut produire localement l’équivalent de près de 30 milliards de dollars de ses importations liées au ciment, à la pétrochimie et aux industries émergentes, à l’instar des véhicules qui ont récemment enregistré une dynamique, a précisé M. Bouchouareb qui répondait aux préoccupations des membres du conseil de la Nation sur le texte de loi relatif à l’investissement.
Les importations de l’Algérie ont reculé de 58,58 milliards de dollars en 2014 à 51,501 milliards de dollars en 2015, selon les statistiques des douanes.
La stratégie actuelle du secteur vise une exploitation optimale des ressources naturelles du pays, en vue de réaliser un excédent de la production et passer, ainsi, à l’exportation.
L’industrie du ciment figure parmi les principaux secteurs sur lesquels repose la nouvelle approche du secteur, a indiqué M. Bouchouareb, précisant que l’Algérie devrait assurer son autosuffisance en la matière d’ici la fin de l’année.
Les industries sidérurgique et du phosphate figurent parmi les filières sur lesquelles table le ministère pour atteindre cet objectif, a-t-il indiqué, précisant que la réhabilitation du complexe d’El Hadjar assurera l’autosuffisance avec une production estimée à 9 millions de tonnes de fer et l’exportation d’ici 2019, alors que l’exploitation de la mine Ghar Djebilet permettra d’exporter une partie de la production, selon M. Bouchouareb.
Concernant le phosphate, l’Algérie procédera, dans les prochains jours, à la signature de conventions avec un partenaire indonésien pour la réalisation de trois usines de phosphate et une autre relative à la création d’une deuxième usine de production du phosphate avec le groupe français Roullier.
Dans ce contexte, M. Bouchouareb a indiqué que l’amélioration du climat de l’investissement en Algérie -qui sera conforté suite à l’adoption du nouveau texte de loi- a permis d’augmenter le rythme de croissance industriel estimé à 4,7 % en 2015 et 4,6 % durant le premier trimestre de 2016.
A une question sur la règle 49/51 régissant l’investissement étranger en Algérie, le ministre a souligné l’attachement du gouvernement à cette règle et à l’élargissement de son application à tous les secteurs, y compris les activités commerciales.
Le ministre a justifié l’amendement de cette article par le fait que son actuelle application a permis des flux étrangers pour l’achat à l’effet de la vente sans créer des activités industrielles.
La période allant de 2008 à 2013, soit entre l’introduction de la règle et l’amendement de la loi, a enregistré 5.141 étrangers venus pour exercer des activités commerciales, dont 711 dans le domaine de l’importation à l’effet de la vente, alors que l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) n’a enregistré que 110 déclarations d’investissement.
La transposition de cet article de la loi sur l’investissement à la Loi de finances permettra de combler le vide pour en faire « la règle d’un véritable partenariat visant à hisser l’économie nationale ».
Par ailleurs, M. Bouchouareb a souligné que l’Etat n’a pas renoncé au droit de préemption qui est maintenu et renforcé dans la nouvelle loi.
Dans leurs interventions, la majorité des membres du conseil de la Nation ont indiqué que l’amendement de cette loi constitue un pas vers les réformes devant être prises pour relancer le secteur industriel et diversifier l’économie nationale.