Des entreprises notamment françaises ont proposé leurs équipements à l’Algérie et à d’autres pays maghrébins.
« L’Algérie reste un bon client pour les Russes en ce qui concerne l’achat d’avions de chasse, mais il y a de plus en plus une ouverture vers les pays occidentaux pour ce qui est des appareils de reconnaissance et des équipements de patrouilles maritimes », a indiqué, jeudi sur Radio M, Akram Kharief, journaliste spécialisé dans les questions liée à la défense et à l’industrie aéronautique.
Editeur du site spécialisé www.menadefense.net, AkramKharief, était présent au Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE) de Paris-Le Bourget, du 23 au 25 juin dernier. Il a constaté une réelle avancée technologique dans ce domaine stratégique. Pour lui, « l’édition de cette année n’était pas la bonne occasion pour les généraux algériens de faire leur emplettes, vu que les programmes de rééquipements touchent à leur fin. Ce qui reste à compléter pour notre armée c’est dans le domaine de la chasse et du bombardement ».
Il signalé, en outre, que « les constructeurs européens portent un intérêt particulier au marché algérien ». En citant à titre d’exemple, le Français Dassault Aviation qui souhaite vendre ses Rafales à l’Algérie. Ces appareils « ont été jugé intéressants par l’armée aérienne algérienne, mais les tensions politiques entre Alger et Paris n’ont pas permis la conclusion d’un contrat », a-t-il expliqué.
Sur un autre plan, l’Algérie pourrait également être intéressée par l’achat de drones. Le spécialiste de l’aéronautique explique, à ce sujet, que « des entreprises notamment françaises ont proposé leurs équipements à l’Algérie et à d’autres pays maghrébins ».
Rappelons que l’Algérie avait testé en 2016 plusieurs modèles de drones, à l’instar du drone (Amel 3 – 300), fabriqué par le Centre de Recherche en Technologies Industrielles (CRTI).
Plus généralement en ce qui concerne les avions militaires, le journaliste a fait savoir qu’il existait une « épidémie de crashs au sein de l’aviation militaire algérienne. Il y a eu 19 crashs et 21 avions perdus pendant les dix dernières années causés par des problèmes de maintenances des avions, mais aussi un manque de formation ». Un taux anormal par rapport aux périodes précédentes. Mais aussi en comparaison avec la fin des années 90 quand « l’Algérie achetait des avions de chasse d’occasion ». Akram Kharief a souligné aussi des soucis d’organisation au sein de la structure militaire algérienne. « Ces accidents ont causé environ 165 décès ». Rappelons d’ailleurs que le crash d’Oum El Bouaghi, en février 2014, avait causé 74 décès parmi les militaires.