Pour son représentant à l’Assemblée générale de l’ONU, Mohammed Bessedik, les titulaires de ces deux sièges doivent avoir toutes les prérogatives et privilèges au même titre que les cinq membres permanents actuels du Conseil de sécurité à savoir : les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.
L’Algérie estime nécessaire de réformer le Conseil de sécurité de sorte à permettre au continent africain d’y avoir deux sièges permanents, a déclaré hier mercredi son représentant à l’Assemblée générale des Nations-unis Mohammed Bessedik, cité par l’Agence de presse de l’ONU. La sélection de ces deux pays africains se fera en interne, c’est-à-dire entre les pays africains, a-t-il ajouté.
« Dans le contexte international actuel, il est inacceptable que l’Afrique soit le seul continent à ne pas être représenté dans la catégorie des membres permanents et à être sous-représenté dans celle des membres non permanents », a déploré Mohammed Bessedik. Les deux membres permanents réclamés par l’Algérie, a-t-il expliqué, doivent avoir toutes les prérogatives et privilèges au même titre que les cinq membres permanents actuels du Conseil de sécurité à savoir : les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.
Mohammed Bessedik revendique également un quota de cinq membres africains non permanents au Conseil de sécurité. La satisfaction de cette revendication, estime-t-il, permettra de corriger une injustice historique. « Cette réforme a pour but de remédier au déséquilibre actuel en termes de représentation régionale et de mettre fin à la l’injustice historique prolongée à l’endroit du continent africain », a-t-il plaidé. « Pour l’Algérie, la question de la sélection de ces représentants ne devrait pas être instrumentalisée car il s’agit d’une décision souveraine des États Membres africains », a-t-il déclaré rappelant que l’Union africaine s’est dotée de ses propres mécanismes, mandatés pour sélectionner les candidats appelés à servir dans les organisations multilatérales comme les Nations Unies.
Toujours sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations-unis, Mohammed Bessedik estime que cette dernière doit être globale et traiter de toutes les questions de fond qui ont notamment trait à la question de la composition, de la représentation régionale, des méthodes de travail et du processus de prise de décisions, notamment le veto, et être largement acceptée.