Dès le début de la campagne 2014/2015, les exportations françaises de blé vers l’Algérie ont fortement reculé. La France n’en a exporté que 1,3 million de tonnes de blé au premier décembre 2014, contre 2,2 millions à la même période en 2013.
La campagne céréalière 2014/2015 a été très difficile pour le blé français au Maghreb. Au des 11 premiers mois de cette campagne, la France n’a exporté que 4 millions de tonnes de blé tendre vers cette région, contre 7,1 millions de tonnes à la même période l’an passé. « Cette baisse est particulièrement flagrante vers l’Algérie qui a dû diversifier ses sources d’approvisionnement pour satisfaire aux exigences de son cahier des charges, en raison de la baisse du disponible français », explique le site spécialisé France Agricole qui précise que l’Algérie s’est tournée vers l’Allemagne, la Suède, la Pologne et le Royaume Uni pour ses approvisionnement en blé tendre.
Dès le début de la campagne, les exportations françaises de blé vers l’Algérie ont fortement reculé. La France n’en a exporté que 1,3 million de tonnes de blé au premier décembre 2014, contre 2,2 millions à la même période en 2013. Au plus fort de la campagne, le blé français n’a pas pu arrêter sa décote auprès de son premier client. Selon les statistiques de l’Etablissement public FranceAgriMer, les exportations de blé vers l’Algérie ont baissé de 44 % durant les premiers mois de la campagne 2014/2015, en s’établissant à un peu moins de 2 millions de tonnes contre près de 3,6 millions de tonnes à la même période un an auparavant.
L’argument de la mauvaise qualité
Les raisons de cette baisse vertigineuse ont trait à la mauvaise qualité de récolte qui a été affectée par des conditions météorologiques difficiles. C’est d’ailleurs argument de la mauvaise qualité du blé qui a été mis en avant par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), en charge des importations, pour refuser la récolte française. L’Algérie demeure, à coté de l’Egypte, l’un des plus grands importateurs de céréales au monde. Les importations de blé ont cru en volume et en valeur durant les cinq premiers mois de l’année 2015 dans un contexte marqué par des baisses significatives des différents produits notamment, les médicaments, les matériaux de construction et l’automobile.
La facture globale de l’importation des céréales a atteint un montant de 1,65 milliard de dollars durant les cinq premiers mois de 2015. En volume le blé a connu une hausse sensible en volume et valeur. Pour le blé dur, la facture a atteint 435,98 millions de dollars pour 886.764 tonnes importées, contre 281,98 millions de dollars pour 723.935 tonnes à la même période en 2014, selon les statistiques du Centre national de l’information et des statistiques des douanes (CNIS). Quant au blé tendre, la facture des importations s’est établie à près de 720,15 millions de dollars pour 2,77 millions de tonnes, contre 693,12 millions de dollars pour 2,29 millions de tonnes à la même période en 2014.