Pour l’ambassadeur algérien à Tunis, l’institution d’une taxe par la Tunisie à l’égard des non-résidents qui quittent le pays est une décision souveraine de l’Etat tunisien et elle ne cible pas les Algériens en particulier.
Qui organise les mouvements de protestation au niveau des postes frontières contre la taxe de 30 dinars tunisiens (2.100 dinars algériens), instituée en Tunisie et applicable aux étrangers non-résidents qui quitte son territoire? Pas les touristes Algériens qui viennent une ou deux fois pas an mais les trabendistes actifs sur la bande frontalière, affirme Abdelkader Hadjar, ambassadeur d’Algérie en Tunisie.
« Cela ne concerne que les gens qui entrent plusieurs fois par jour en territoire tunisien. Certains y entrent trois à cinq fois » par jour, a déclaré Abdelkader Hadjar : « Celui qui ne veut pas payer 30 DT aux autorités tunisiennes n’a qu’à rester en Algérie et ne pas venir en Tunisie, un point c’est tout. »
Pour l’ambassadeur algérien à Tunis, l’institution d’une taxe par la Tunisie à l’égard des non-résidents qui quittent le pays est une décision souveraine de l’Etat tunisien et elle ne cible pas les Algériens en particulier.
Abdelkader Hadjar a critiqué les parlementaires qui ont écrit au ministère des Affaires étrangères pour demander la levée de la taxe ou l’application de la réciprocité. « La taxe de départ a été adoptée par le Parlement tunisien et elle ne peut être annulée que par le Parlement », a-t-il rappelé, en relevant que rien n’interdisait au Parlement Algérien de prendre une mesure du même type.
L’ambassadeur a mis en garde contre les risques posés par ces mouvements de protestation à la frontière avec la Tunisie : « Les frontières algériennes sont sous tension à l’ouest comme au sud et à avec la Libye. La seule frontière calme est celle avec la Tunisie. Aussi, il ne faut pas créer un problème sur une frontière calme pour une histoire de 30 DT. »
(*) Cet article a été publié initialement par le Huffington Post Algérie.