« C’est au président de la République de décider d’un éventuel remaniement du gouvernement, lequel assume actuellement d’importantes tâches à la lumière d’une conjoncture économique aussi sensible que complexe », a tenu à préciser le Premier ministre, en marge de l’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale (APN).
La Constitution amendée, selon le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, « est claire et ne fait pas obligation au président de la République de remanier le gouvernement ». Une déclaration qui n’écarte toutefois pas la possibilité d’un remaniement et garde la porte ouverte à cette éventualité.
« L’Algérie compte aujourd’hui des institutions élues. Le président de la République Abdelaziz Bouteflika est élu et exerce ses fonctions, le parlement aussi », a indiqué M. Sellal ce matin à Alger en marge de l’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Après avoir rappelé que le Premier ministre était désigné par le président de la République, M. Sellal a évoqué trois hypothèses, relevant toutes des prérogatives du président de la République, sur un éventuel remaniement du gouvernement: « un remaniement total, un remaniement partiel ou le maintien de l’actuel gouvernement ».
« C’est au président de la République de décider d’un éventuel remaniement du gouvernement, lequel assume actuellement d’importantes tâches à la lumière d’une conjoncture économique aussi sensible que complexe », a tenu à préciser le Premier ministre.
Tous comptes faits, Sellal n’a pas coupé la voie aux spéculations sur le devenir de son gouvernement. Il laisse, peut être sciemment, planer le doute.
Une tripartite pour juin prochain
Par ailleurs, Sellal a annoncé qu’une réunion de la tripartite (gouvernement-patronnat-syndicat) se tiendra début juin prochain pour examiner plusieurs dossiers relatifs à la situation économique du pays.
« La tripartite se réunira début juin prochain », a fait savoir le Premier ministre, précisant que cette réunion adoptera des décisions en faveur de la promotion de l’économie nationale ».
Après avoir assuré que le gouvernement « ne touchera pas aux acquis sociaux », M. Sellal a indiqué qu’un « nouveau modèle économique sera présenté et annoncé en avril prochain ».
Il a précisé que le nouveau modèle économique pour la période 2016-2019 « fait actuellement l’objet d’examen ».
« L’Algérie maîtrise toujours les grands équilibres macro-économiques nationaux » en dépit de la baisse du prix du baril de pétrole qui oscille actuellement entre 30 et 35 dollars dans un niveau inférieur au prix de référence arrêté à 37 dollars/baril, a soutenu le Premier ministre soulignant qu’il « n’ y aura pas de recours à l’endettement extérieur ».