La liste d’exigences « ne porte pas sur le terrorisme, elle appelle à mettre fin à la liberté d’expression », estime le Qatar.
C’est aujourd’hui que l’Arabie saoudite et ses alliés se réunissent afin de décider des mesures à prendre suite au rejet de leurs exigences par le Qatar.
La réunion qui se tient au Caire et à laquelle participeront les chefs de la diplomatie de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et d’Egypte s’annonce cruciale, Doha ayant jugé « irréalistes » les treize exigences formulées par ses adversaires.
Ces derniers réclament, entre autres, la fermeture d’une base militaire turque et celle de la chaîne de télévision Al Jazeera. Ils exigent également que le Qatar réduise ses relations avec l’Iran.
Dans un message adressé au Koweït, qui joue le rôle de médiateur entre le Qatar et ses voisins, le ministre qatari des affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani a déclaré que la liste « ne porte pas sur le terrorisme, elle appelle à mettre fin à la liberté d’expression ». Il a également estimé que les exigences de l’Arabie saoudite et de ses alliés portaient atteinte à la souveraineté de son pays.
« Nous sommes devant un tournant historique qui n’a rien à voir avec la question de souveraineté », a rétorqué mardi un ministre d’Etat émirati, Anwar Gargash, sur Twitter. Le Qatar doit choisir entre « préserver (ses liens avec ses voisins) ou divorcer », a-t-il ajouté.
En réponse, le Qatar avait annoncé, le jour même, sa volonté d’augmenter sa production de gaz de 30%.
Saad Al-Kaabi, P-DG du groupe public Qatar Petroleum (QP) avait déclaré, au cours d’une conférence de presse tenue à Doha, que son pays envisageait de produire 100 millions de tonnes de gaz naturel par an, à l’horizon de 2024. Il a ajouté que son pays comptait atteindre cet objectif même si ses adversaires réussissaient à l’empêcher de nouer des partenariats avec de grands groupes internationaux.
A partir du 5 juin dernier, les voisins du Qatar ont imposé des sanctions économiques à ce pays qu’ils accusent de soutenir le terrorisme en plus d’avoir des relations jugées « trop étroites » avec l’Iran.