L’Argentine intéressée par importer plus de gaz algérien pour combler son déficit - Maghreb Emergent

L’Argentine intéressée par importer plus de gaz algérien pour combler son déficit

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L’Argentine envisage d’importer plus de gaz algérien, indique un journal argentin, qui souligne que le sujet a été abordé lors de la récente visite à Alger de la ministre des Affaires étrangères argentine, Susana Malcorra.

 

L’Argentine qui a disposé pendant longtemps d’un surplus de gaz est aujourd’hui déficitaire. La ministre argentine a évoqué lors de sa visite en Algérie d’importer du gaz.  Les exportations de gaz algérien vers l’Argentine sont pour l’instant très modestes. Il y a eu, selon les statistiques des douanes algériennes, des quantités de gaz liquéfié exportés vers ce pays pour une valeur de 44 millions de dollars.

 Susana Malcorra a discuté avec les responsables algériens, lors de son passage en Algérie le 25 février dernier, la possibilité d’importer davantage de gaz d’Algérie.  Sonatrach tente d’augmenter ses exportations de gaz, principalement vers l’Espagne, l’Italie et le Portugal en 2017.

 Le groupe pétro-gazier algérien table sur des exportations de 57 milliards de mètres cubes en 2017 contre 54 milliards de mètres cubes en 2016. L’Algérie a fourni 20 milliards de mètres cubes de gaz à l’Espagne couvrant ainsi 55% de ses besoins de ce pays. Elle a aussi couvert 16 % de la demande Italienne et 15% des besoins portugais en gaz.

 Face à la concurrence du gaz de schiste américain qui commence à chercher à prendre des parts de marché en Europe, l’Algérie œuvre à renouveler les contrats de livraison avec des pays comme l’Espagne, la France ou l’Italie qui arrivent à terme durant la période 2019-2021.

 Les responsables de la compagnie Sonatrach cités par Reuters souligne que l’l’Algérie est en mesure de répondre à la demande de l’Union européenne (UE), même sur le long terme.  Sonatrach cherche également à prendre de nouveaux marchés en Asie.  

Relance du gisement géant de Vaca Muerta

Mais d’éventuelles nouvelles importations de gaz algérien paraissent une solution intermédiaire seulement pour l’Argentine pour combler le déficit. Le gouvernement argentin a incité fortement les compagnies pétrolières à investir dans le gisement géant de gaz de schiste (30000 km²) de Vaca Muerta, en Patagonie dans le sud du pays. Le gisement a été mis en veilleuse en raison de la baisse des prix des hydrocarbures qui l’ont rendu non rentable.

 La situation du marché n’a pas changé mais fait au manque de gaz, les autorités argentines ont décidé d’offrir des conditions très avantageuses aux compagnies pétrolières si elle investissement dans le méga-gisement. Le prix du gaz à la sortie du puits sera subventionné jusqu’à plus de 7 dollars le million de BTU, près de trois fois plus que le prix mondial.

 Ces subventions qui devaient prendre fin en 2017 ont été reconduite jusqu’en 2020. En contrepartie, les compagnies pétrolières s’engagent à investir 5 milliards de dollars en 2017 et 15 milliards de dollars en 2018.

 

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