La production libyenne vient d’atteindre les 800.000 barils par jour (mbj), selon les chiffres officiels. Une production inégalée depuis l’année 2014. La production nigériane, quant à elle, a dépassé les 2 millions de barils et le gouvernement entend l’augmenter davantage dans les mois à venir.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui s’apprête, avec ses onze partenaires producteurs non-Opep, à reconduire, en juin prochain, l’accord de baisse de production pétrolière, devra tenir compte d’un tout nouveau paramètre. Il s’agit de l’augmentation inattendue de la production pétrolières de la Libye et du Nigeria, deux pays exemptés des obligations de l’accord d’abaissement de la production conclus entre l’Opep et des producteurs non-Opep, et ce, en raison des troubles politiques auxquels ils sont confrontés.
La production libyenne vient d’atteindre les 800.000 barils par jour (mbj), selon les chiffres officiels. Une production inégalée depuis l’année 2014. La production nigériane, quant à elle, a dépassé les 2 millions de barils et le gouvernement entend l’augmenter davantage dans les mois à venir.
Le Parlement nigérian a approuvé, il y a quelques jours, un budget de plus de 7.000 milliards de nairas (23 milliards de dollars), dont une bonne partie sera consacrée à la mise à niveau des infrastructures pétrolières.
Le Nigeria, tout particulièrement, a de quoi inquiéter les membres de l’Opep avec ses réserves estimées à 70 milliards de barils de pétrole, les classant parmi les dix plus grandes réserves mondiales.
Ainsi, à la menace du pétrole de schiste américain, s’ajoute aujourd’hui celle de l’augmentation de la production de pays non membres de l’Opep, comme le Nigeria, et d’un pays membre de cette organisation mais qui aimerait atteindre vite les quelques 1,6 mbj qu’il produisait avant la chute du colonel Kadhafi.
Officiellement, c’est lors de la réunion de Vienne prévue le 25 mai prochain que les membres de l’Opep décideront ou pas de reconduire leur accord interne de réduction de la production. Toutefois, à la lumière des dernières déclarations, notamment de l’Arabie saoudite, cet accord sera reconduit.
La Russie, chef de file des onze partenaires de l’Opep, s’est également déclarée en faveur de la prolongation de l’accord entre producteurs Opep et producteurs non-Opep. Les ministres de l’Energie des deux pays ont même parlé de la possibilité de maintenir l’accord pour encore huit autres mois.
Pour rappel, l’accord conclu entre l’Opep et ses partenaires porte sur une réduction de 1,8 millions de barils par jour entre les mois de janvier et de juin 2017.