Le groupe espagnol Agbar, gestionnaire des services AEP et d’assainissement de la wilaya d’Oran via la SEOR, sera fixé de son sort à l’issue des négociations en cours avec le ministère des Ressources en eau pour le renouvellement de son contrat.
La prolongation de six mois accordée décembre dernier au Groupe espagnol « AGBAR » par le ministère des Ressources en eau pour la gestion, prend fin le 30 juin prochain, a appris Maghreb Emergent auprès d’un cadre de la Société des eaux et de l’assainissement d’Oran (SEOR). Interrogé mercredi, le directeur général de la SEOR, M. A. Barranco, s’est contenté d’exprimer « la disposition » d’Agbar auprès des pouvoirs publics algériens, « si ces derniers estiment nécessaire de poursuivre ce partenariat exemplaire ». Pour M. Barranco, il s’agira de « consolider d’avantages les acquis réalisés depuis 2008 », date de la signature du contrat de gestion confiée au Groupe espagnole Agbar. Le DG de la SEOR, s’est toutefois refusé, d’en dire plus, se disant tenu par l’obligation de réserve.
Deux options sur la table
Selon un responsable en charge de la gestion des eaux à Oran, deux options semblent se présenter pour les deux parties en négociation sur l’avenir de la gestion de l’AEP et de l’assainissement à la wilaya. La première, celle naturellement souhaitée par les espagnols d’Agbar, consiste à opter pour une « transition planifiée ». En d’autres termes, poursuivre le partenariat avec Agbar, selon la même formule pour une durée de 3, voire 5 années supplémentaires. Un choix qui s’appuierait sur la volonté partagée de « consolider les acquis ».
La deuxième option privilégierait, en revanche, une « assistance technique » de la part des espagnols, sans pouvoir décisionnel ni obligation de résultat, avec une gestion confiée à des compétences 100% algériennes. Le gouvernement algérien tranchera le 30 juin prochain sur la question.
Nouveaux contrats pour Agbar
L’approche de cette échéance n’empêche pas toutefois les dirigeants espagnols de la SEOR de se projeter vers l’avenir. Une projection illustrée par le projet d’envergure qui leur a été confié pour la réalisation de cinq stations de refoulement des eaux usées du centre-ville, actuellement rejetées à la mer. Un réseau souterrain se chargera d’acheminer les eaux usées récupérées vers la station d’épuration d’El Kerma en passant par la station de relevage de Petit Lac. Un projet pour lequel les pouvoirs publics ont consacré pas moins de 3,5 milliards de dinars et dont les travaux seront lancés avant la fin de l’année.