Concernant les restrictions aux importations, M. Ouyahia a dit que les partenaires économiques de l’Algérie n’y voient pas d’inconvénients.
Ouyahia réaffirme solennellement son engagement libéral. Appelant les entreprises à s’inscrire dans des logiques marchandes, il a affirmé que « dans dix ans, l’Etat algérien va se désengager complètement de la sphère économique et se contenter de son rôle de régulateur ». Poussant sa logique plus loin, il a appelé les entreprises à se constituer en lobbies pour peser sur la décision économique dans le pays pour peu qu’elles servent les intérêts de l’économique nationale ». Même la communauté algérienne à l’étranger est appelée par le Premier ministre à s’organiser pour participer activement au développement économique du pays.
Concernant le recours à la planche à billets, Ahmed Ouyahia ne compte pas changer de discours. Selon lui, en optant pour cette démarche, « le Gouvernement à évité un arrêt cardiaque au pays ». « Le recours au financement non-conventionnel n’est pas un choix. C’est une nécessité», a-t-il affirmé en précisant que cette solution va permettre à « l’Etat de régler ses dettes vis-à-vis des entreprises publiques et privées ». Car, a-t-il ajouté, « on ne peut pas vivre au gré des fluctuations du marché des hydrocarbures d’autant plus que, dans environ cinq ans, les gaz et pétrole de schistes américains vont inonder le marché».
Evoquant les restrictions aux importations, M. Ouyahia a dit que les partenaires économiques de l’Algérie n’y voient pas d’inconvénients. « Nous avons mis des barrières tarifaires et non tarifaires pour réduire les importations. Nos partenaires ne sont pas contre dès lors qu’ils sont investisseurs en Algérie », a-t-il affirmé pour expliquer, entre autres, la mise en place des licences d’importations. « Nous allons continuer à réduire les importations pour préserver les réserves de change. C’est une question de souveraineté, a-t-il assuré.