Les participants à la conférence “Implantation des sociétés tunisiennes en Algérie: le partenariat et la complémentarité économique” ont plaidé pour la réalisation de la complémentarité économique entre l’Algérie et la Tunisie.
Pour Yazid Taalba, expert algérien et directeur du bureau de consulting “Africa Invest”, il serait temps pour que les entreprises algériennes investissent et créent des filiales en Tunisie. Pour ce faire, la Banque d’Algérie doit changer d’approche pour accompagner les entreprises algériennes dans cet effort d’internationalisation. Taalba a souligné dans ce sens l’impératif d’alléger toutes ces procédures et d’étudier, avec la partie tunisienne, les mesures à même de favoriser l’investissement en Tunisie.
Mais les opportunités d’investissements se trouvent du coté algérien, à en croire le ministre tunisien de l’Industrie et du Commerce, Zied Laadhari dont les propos ont été rapportés par la TAP. Selon lui, vu que plusieurs sociétés internationales opérant dans le secteur des composants automobiles comptent s’implanter en Algérie, le gouvernement tunisien œuvre à booster la complémentarité économique dans ce secteur, d’autant plus que le pays dispose d’un tissu industriel important.
Il a ajouté que le gouvernement œuvrera, lors de la réunion de la commission supérieure mixte qui se tiendra au cours du mois de mars prochain, à hisser le niveau des relations bilatérales, notamment au niveau économique. Pour lui, il n’est pas concevable de se contenter de l’échange commercial entre les deux pays, dont la valeur est estimée à près de 3 milliards DT.
Un marché sous exploité
La PDG du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Aziza Htira, a, pour sa part, mis en exergue l’importance du marché algérien et son énorme potentiel qui demeure sous exploité, ajoutant que près de 150 entreprises tunisiennes sont installées en Algérie, avec des investissements de près de 150 millions d’euros.
Pour Riadh Ben Zarga, directeur au CEPEX, il est impératif d’intensifier les investissements tunisiens en Algérie qui représente un marché prometteur, précisant que les exportations tunisiennes s’appuient sur les produits pharmaceutiques, agroalimentaire et électriques, ainsi que des composantes automobiles, les produits halieutiques et autres services, dont l’informatique.
Ben Zargua a précisé qu’environ 20 rencontres professionnelles seront organisées entre les hommes d’affaires tunisiens et algériens dans les deux pays opérant dans les secteurs de la santé, les équipements touristiques et les produits agroalimentaires.