Les ouvriers de l’aciérie Aferpi (ex-Lucchini) de Piombino (Italie) craignent que le groupe Cevital qui a repris cette usine sidérurgique en 2014 ne tienne pas ses engagements. Plusieurs d’entre eux occupent la salle du conseil de la commune de Piombino, aux cotés du maire de la ville, Massimo Giuliani, pour amener le gouvernement à faire pression sur le groupe Cevital.
« Le gouvernement doit nous dire si Cevital est encore un partenaire crédible et surtout s’il est solvable. Dans le cas contraire, il doit trouver un autre investisseur pour sauver notre usine », a indiqué un syndicaliste au correspondant d’El Watan à Rome.
Les syndicalistes comptent durcir la contestation cette semaine à l’occasion de la tenue une réunion entre l’Exécutif italien et les représentants de Cevital. Ils ont d’ores et déjà loué huit bus pour transporter 500 ouvriers, qui marcheront sur Rome le 19 avril prochain pour manifester devant le siège du ministère du développement économique, rapporte le journal algérien.
Les ouvriers sont engagés dans une course contre la montre, « car ils savent que l’application de la loi Marzani, qui oblige l’acquéreur d’une entreprise en difficulté à ne pas licencier de salariés pendant les deux premières années, ne sera plus possible après la date de juillet 2017 », explique Roberto Rinaldi, du syndicat Fiom, à El Watan.
Le groupe Cevital, qui a relevé 70% des actions de l’ex-aciérie Lucchini, s’était engagé à porter la production annuelle de l’usine à un million de tonnes par an. Et pour concrétiser cet objectif, Rebrab a promis d’installer deux nouveaux fours électriques que la société allemande Sms Demag devait fournir à Aferpi. Mais cet équipement n’est jamais arrivé et seul un train de calibrage des roues de trains exportés dans le monde entier est encore en fonction, rappelle El Watan.
La rédaction de Maghreb Emergent a tenté de recueillir le point de vue de Cevital sur ce conflit. La directrice de la communication du groupe n’était pas joignable ce dimanche matin.