L’organisation prévoit une augmentation de la demande mondiale de plus de 1,5 million de baril par jour. Un chiffre qui restera pratiquement inchangé aussi bien pour ce qui reste de l’année 2017 que pour l’année 2018.
Le marché pétrolier se rééquilibre à un rythme rapide, a déclaré, aujourd’hui, le secrétaire général de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole Mohammad Barkindo, cité par l’agence de presse Bloomberg.
M. Barkindo a souhaité, semble-t-il, confirmé ses propos du 11 octobre dernier sur la nouvelle tendance du marché. « Il y a des indications claires sur le rééquilibrage du marché à une cadence accélérée et (nous constatons) un retour progressif à la stabilité », a-t-il indiqué.
Il a estimé que l’amélioration de la situation est principalement due à la mobilisation des pays producteurs de pétrole ayant convenu, rappelons-le, de réduire leur production de 1,8 million de barils par jour dès janvier dernier.
M. Barkindo qui s’exprimait lors d’une conférence sur l’énergie à Abu Dhabi, a également souligné l’importance d’une nouvelle réduction de la production pétrolière, considérant qu’il s’agissait d’une démarche à même de stabiliser le marché mondial.
Se basant sur le rapport mensuel de l’Opep, le secrétaire général de cette organisation a prévu une augmentation de la demande mondiale de plus de 1,5 million de baril par jour. Un chiffre qui restera pratiquement inchangé aussi bien pour ce qui reste de l’année 2017 que pour l’année 2018. Il a ajouté aussi que les stocks mondiaux ont baissé de plus 180 millions de barils par jour, cette année. Un indicateur encourageant pour les pays producteurs.
Les propos de M. Barkindo ont été appuyés par le ministre émirati de l’Energie, Suhail Al Mazrouei qui a, lui aussi, expliqué la relative amélioration de la situation du marché par les efforts déployés par les pays signataires de l’accord de réduction de la production pétrolière. Lundi, le prix du Brent dépassait les 63 dollars.
« Je suis optimiste pour l’année 2018 » qui sera une année de « reprise » pour le marché pétrolier, a promis le ministre émirati qui a fait remarquer que le pétrole de schiste américain n’a pas eu l’effet redouté, dernièrement du moins, sur les prix.
Il y a lieu de signaler aussi que l’Agence internationale de l’Energie (AIE) prévoit, elle aussi, un rééquilibrage du marché pétrolier. Dans son rapport du mois dernier, l’agence évoque « un rééquilibrage relatif » sans s’attendre, pour autant, à une augmentation significative des prix du brut.
Pour rappel, les pays membres de l’Opep et leurs partenaires, menée par la Russie, ont décidé de maintenir leur production pétrolière réduite jusqu’au mois de mars prochain. La décision d’une nouvelle extension de cet accord est attendue lors de la prochaine réunion de l’Opep, fin novembre courant à Vienne.