Dans le cadre du premier de ces programmes trois produits du terroir algérien font à présent l’objet de labellisation.
Les deux autres programmes concernent le renforcement de la capacité des services vétérinaires, ainsi que le renforcement de l’Institut national de la médecine vétérinaire.
Ces programmes de jumelage institutionnel ont été clôturés, le 19 juillet, par un séminaire, organisé à l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA), en présence de toutes les parties impliquées. Financés par l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’accord d’association avec l’Algérie, et mis en œuvre en partenariat avec des organismes étatiques italiens et français, ils ont été achevés en l’espace de 2 ans.
Parmi les livrables concrétisés et vivement soulignés par les représentants algériens à l’occasion de ce séminaire, on retrouve la labellisation de trois produits « pilotes » du terroir algérien à savoir: la datte ‘’Deglet-Nour’’ de Tolga, les figues sèches de Beni Mâouche et, enfin, l’olive de table de Sig.
La datte « Nour » algérienne désormais protégée sur le marché international
Cet acquis s’est fait dans le cadre du jumelage portant sur le « renforcement du dispositif de reconnaissance de la qualité des produits agricoles par les signes distinctifs liés à l’origine (IGAO). » Concernant la datte « Nour » de Tolga, elle est désormais protégée par des Indications Géographiques (IG) et une Appellation d’Origine (AO).
Interrogé par Maghreb Emergent, le représentant de la partie algérienne et Chef de projet dudit jumelage, M. Abdelhamid Hemdani, explique que cette datte « obéit à des caractéristiques particulières faisant l’objet d’un cahier de charges validé par une autorité nationale. » M. Hemdani a souligné que « dorénavant, si on retrouve cette datte sous un emballage qui porte l’appellation d’un autre territoire, il s’agira d’usurpation!»
D’autres produits sont «potentiellement labéllisables » selon M.Hemdani, et un catalogue de produits a été arrêté à cette fin.
Toutefois afin que ces produits puissent être exportés, il faudrait, selon ce responsable, créer une synergie entre les différents acteurs nationaux à travers les associations spécialisées, les professionnels du secteur et les organismes publics. « Cette reconnaissance (IGAO) doit être suivi d’une dynamisation de plusieurs acteurs », martèle ce responsable. Et d’ajouter : « J’ai géré ce projet durant deux ans et je tire un enseignement: dans les années à venir : il faudra maintenir la dynamique, extrapoler vers d’autres territoires et renforcer notre capacité d’absorption en termes de dispositifs. Il faut un travail continu de sensibilisation, il faut fédérer les multiples acteurs nationaux.»
Renforcement des capacités de contrôle des services vétérinaires
Ce deuxième projet a été retenu comme « exemple de réussite de jumelage » pour la zone voisinage sud de l’Union européenne. L’objectif général a été l’amélioration de la sécurité sanitaire des produits alimentaires d’origine animale, pour la commercialisation des produits algériens d’origine animale aux niveaux européen et international.
Dr. Philippe Fourgeaud, l’un des chefs de projet s’est dit satisfait des résultats « visibles et invisibles » atteints à l’issue de ce jumelage. Il cite la création de groupe de discutions et d’échanges « LinkedIn » entre vétérinaire européens et algériens afin de poursuivre cette coopération.
Les résultats de ce jumelage sont résumés en quatre points. En premier lieu, « l’harmonisation des règlements et des normes algériennes avec la règlementation européenne ». Cette harmonisation aura aboutit à la formulation de 12 textes de lois relatifs, entre-autres, à la sécurité sanitaire des aliments, le contrôle sanitaire aux frontières, ainsi qu’aux aliments pour les animaux.
Le deuxième chantier a concerné la formation des agents de contrôle de la Direction des services vétérinaires (DSV) au système qualité selon la norme ISO/CEI 17020.
Le troisième se concrétise par la mise en place d’un « système d’identification, d’enregistrement et de suivi des animaux » qui permettra, par exemple, le renforcement du contrôle de l’utilisation des médicaments vétérinaire. Enfin, le quatrième résultat de ce jumelage est la création d’un Système d’Information vétérinaire permettant aux agents de la DSV d’accéder à une base de données réunissant toutes les actions pilotées par l’Etat.