La chute des prix du pétrole destabilise ceux des autres matières premières - Maghreb Emergent

La chute des prix du pétrole destabilise ceux des autres matières premières

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La chute des prix du pétrole a mis sous pression l’ensemble des matières premières, entraînée par la décision jeudi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de laisser inchangé son plafond de production, malgré la surabondance d’offre sur le marché.

 

Cette dégringolade a laissé de marbre l’ensemble des matières premières, les investisseurs décidant de se délester de leurs positions dans ce secteur. Les prix du pétrole ont fini la semaine sur une nette baisse après la décision de l’Opep de ne pas réduire sa production.

Le baril de Brent échangé à Londres est passé sous la barre symbolique des 70 dollars pour la première fois depuis quatre ans et demi, tombant vendredi jusqu’à 69,78 dollars le baril sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, son niveau le plus faible depuis le 26 mai 2010, contre 79,56 dollars une semaine plus tôt. Le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en janvier sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) s’est établi à 66,15 dollars, son plus bas niveau depuis 2010, contre 75,80 dollars le vendredi précédent.

Le sucre blanc s’affaisse…

Les prix du cacao et du café ont légèrement progressé tandis que le sucre s’est un peu affaissé, lors d’une semaine marquée par de faibles volumes d’échanges en raison des congés de la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis. Les prix du sucre ont évolué dans une fourchette étroite, terminant en très légère baisse dans un marché souffrant toujours de la surabondance d’offre.

Le marché mondial du sucre a connu quatre saisons consécutives d’excédent d’offre, entre 2010/11 et 2013/14, ce qui a porté les stocks mondiaux à des niveaux très élevés. Toutefois, le marché devrait être presque équilibré cette saison (léger surplus de 473.000 tonnes) avant d’entrer en déficit la saison prochaine (2015/16), selon les estimations de l’Organisation internationale du sucre (ISO).

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 413,80 dollars, contre 417,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 15,91 cents, contre 15,96 cents sept cours auparavant.

… et le café se redresse

Les cours du café ont évolué dans une fourchette étroite de prix s’orientant tout de même à la hausse dans un marché toujours inquiet de l’apparition d’un déficit d’offre sur le marché mondial. A Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 2.094 dollars, contre 2.070 dollars vendredi précédent. A New York, la livre d’ARABICA pour livraison en mars valait 192,80 cents, contre 188,85 cents sept jours auparavant.

Les cours du cacao, qui s’étaient stabilisés à la suite d’une forte chute, sont repartis en légère hausse cette semaine, atteignant vendredi des plus hauts depuis deux semaines. Sur le Liffe de Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.901 livres sterling vendredi, contre 1.869 livres sterling le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.862 dollars, contre 2.821 dollars sept jours plus tôt.

Le prix des céréales en hausse

Les cours du blé ont été tirés vers le haut à Chicago par des conditions météorologiques en Russie, en Ukraine ou aux Etats-Unis faisant craindre des dommages sur les récoltes. Les prix du maïs ont aussi progressé tandis que ceux du soja ont reculé. Le boisseau de blé pour la même échéance, le contrat le plus actif en ce moment, s’est établi à 5,7850 dollars contre 5,5350 dollars en fin de semaine dernière (+4,51%).

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé désormais sur le marché, a terminé vendredi à 3,8875 dollars contre 3,8525 dollars vendredi dernier (+0,91%). Le boisseau de soja pour livraison en janvier, le contrat le plus échangé, a clôturé à 10,1600 dollars contre 10,3900 dollars il y a une semaine (-2,21%).

L’or affecté par le “non” à la vente des réserves suisses

L’or a bénéficié en début de semaine de signes encourageants pour la demande de métal jaune en Asie, mais a ployé vendredi alors que le marché parie sur un “non” au référendum sur l’or de la banque centrale suisse. Les électeurs suisses doivent se prononcer dimanche sur une initiative visant à interdire à la BNS de vendre ses réserves d’or et à lui imposer d’en détenir au moins 20% dans son portefeuille (contre 7% actuellement).

Sous pression, l’once d’or a atteint vendredi sur le London Bullion Market, 1.182,75 dollars vendredi, contre 1.203,75 dollars le vendredi précédent. L’once d’argent a clôturé à 15,97 dollars, contre 16,30 dollars il y a sept jours.

Les métaux industriels tirés vers le bas

Les prix des métaux industriels échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont brutalement chuté en fin de semaine, entraînés entre autres par la baisse des cours de l’or noir.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6.427,50 dollars vendredi, contre 6.739,75 dollars le vendredi précédent, l’aluminium valait 2.025 dollars la tonne, contre 2.061,25 dollars, le plomb valait 2.030 dollars la tonne, contre 2.063 dollars, l’étain valait 20.140 dollars la tonne, contre 20.295 dollars, le nickel coûtait 16.240 dollars la tonne, contre 16.463 dollars et le zinc valait 2.221,25 dollars la tonne, contre 2.302 dollars.

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