Pour les trois prochaines années, la pêche au thon rouge de l’Atlantique et de la Méditerranée sera revue à la hausse de 20% en trois ans. L’Algérie a réussi à grappiller une hausse de sa part de pêche, même si elle n’arrive pas encore à atteindre son quota d’avant 2010, qui était de 680 tonnes avant 2010.
Les négociations auront été, une fois encore, difficiles lors de la 19eme réunion de la commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta), qui s’est tenue cette fois ci à Gênes, en Italie. Les pays membres de la Cicta ont adopté à Gênes les recommandations de l’UE de relever de 20% par an pendant trois ans le quota de prises du thon rouge. L’autorisation de pêche fixée à 13.500 T pour 2014 passera donc à 16.142 T en 2015 et 19296 T en 2016. Pour 2017, le quota fixé à 23.155 T sera réexaminé sur la base d’une évaluation des stocks en 2016, selon un communiqué de presse de la Commission. Pour l’Algérie, cependant, on ne crie pas encore victoire, même si le quota a été se sensiblement relevé pour 2015. L’Algérie, tout comme les autres ays maghrébins, a négocié une hausse de ses prises pour 2015 et les trois prochaines années, sans atteindre cependant son ancien quota de 680 tonnes, soit 5% de l’ensemble des prises définies par l’organisation. Le nouveau quota obtenu par l’Algérie sera en hausse de 20% sur les trois prochaines années pour atteindre en 2017 les 543 tonnes, alors que le quota de 2014 a été de 243,8 T.
Hausse des quotas sur trois ans
Plus concrètement, les pêcheurs de thon rouge algériens auront un quota de 370 tonnes à se partager en 2015, 460 tonnes en 2016 et enfin 543 tonnes en 2017. L’Algérie est parmi les pays qui ferraillent dur pour augmenter leur quota de pêche de thon rouge, sinon atteindre leur ancien quota. »Nous aurions aimé que ce soit l’occasion de solder ce problème, ais c’est un pas non négligeable », a estimé Kamel Naghli, chef de la délégation algérienne à cette conférence de la Cicta. En 2010, le quota de l’Algérie a été démembré et redistribué à des pays membres, la commission, qui s’était réunie à Paris, ayant sanctionné la non participation de l’Algérie à cette réunion en ramenant ses parts de prises à seulement 138 T. Les discussions ont été serrées concernant la répartition du quota (59,2% pour l’UE, suivie du Maroc, Japon, Tunisie, Libye), certains pays méditerranéens réclamant une révision. La Libye pourra rattraper une part de la pêche non réalisée en 2011, année de guerre, soit 50 T sur trois ans. «Ce n’est pas assez, mais au moins nous voulions cette reconnaissance», a dit son délégué, Arebi Omar Khattal.