Pour le président de la Commission de surveillance des opérations de Bourse (COSOB), un autre schéma précédant l’introduction en Bourse est nécessaire. Celui qui semble le plus approprié, estime-t-il, est le passage par l’étape d’un fonds d’investissement qui permettrait à l’entreprise de préparer l’opération au plan tant interne qu’externe en améliorant sa gouvernance et son organisation.
La rentrée prochaine sera aussi celle du monde financier et du marché boursier. L’échec de l’introduction en Bourse de la cimenterie d’Ain El Kebira, il y a une année, n’a pas laissé insensible la Commission de surveillance des opérations de Bourse (COSOB). Cette dernière prévoit d’organiser un séminaire le 27 septembre prochain, pour évoquer entre autres, les modalités de redynamisation de la Bourse d’Alger.
Cette quête fait suite aux recommandations faites dans son rapport d’activité de 2016 qui a fait état des solutions possibles pour éviter de rééditer cet échec à l’avenir.
L’annonce faite sur le site web de la COSOB fait référence à une activité de son conseil scientifique ; le programme détaillé n’a pas encore été rendu public. Néanmoins, les leçons de l’échec de l’introduction en Bourse de la cimenterie d’Ain El Kebira ne manqueront pas d’être évoquées, surtout que la Bourse ne fonctionne actuellement qu’avec cinq entreprises et les titres du Trésor.
Les entreprises cotées à la Bourse d’Alger vacillent entre bonnes et mauvaises séances de cotation. La séance de mercredi a révélé que l’entreprise pharmaceutique Biopharm est en baisse de 0,44 alors que Rouiba (boissons) enregistre une baisse de 1,54. Alliance Assurance, l’hôtel Aurassi et l’entreprise pharmaceutique Saidal n’ont pas connu d’échange de titres. C’est le mal qui ronge la Bourse et qui avait conduit au retrait définitif d’Eriad Sétif.
Pour que ces situations d’échec d’introduction ne se renouvellent pas fréquemment, la COSOB a déjà donné un avant-goût des thèmes qui pourraient animer les débats en septembre prochain. La rencontre prévue intervient après que la COSOB a préconisé au début de l’année, le passage par un fonds d’investissement des entreprises qui souhaitent s’introduire en Bourse.
« L’infructuosité de l’offre publique de vente (OPV) de la cimenterie d’Ain El Kebira est révélatrice d’une sensibilité du marché et d’une nécessaire professionnalisation des acteurs », a commenté le président de la COSOB Abdelhakim Berrah, dans son préambule au rapport d’activité.
Selon lui, un autre schéma précédant l’introduction en Bourse est nécessaire : « Le schéma qui semble le plus approprié est le passage de l’entreprise qui souhaite s’introduire en Bourse par l’étape d’un fonds d’investissement ». Il explique cette démarche par la nécessité d’une préparation tant interne qu’externe pour améliorer la gouvernance et l’organisation interne.
C’est là un rôle d’accompagner de ces entreprises tout au long de ce processus, qui est voulu par la COSOB. Son président l’avait promis. « En 2017, la COSOB restera à l’écoute des entreprises et des acteurs du marché », avait-il déclaré. La chose sera vérifiée en septembre pour savoir si ces propositions seront suffisantes pour redynamiser la Bourse d’Alger.
Le directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, avait estimé en 2016, qu’avec 4 ou 5 titres seulement, il n’est pas possible d’avoir une véritable animation du marché : « Il n’y a pas suffisamment d’ordres d’achat et de vente. Nous enregistrons à peine une vingtaine d’ordres par mois », avait-il déploré.
A souligner que la capitalisation boursière est passée de 15.429.078.190 DA en 2015 à 45.778.197.740 DA en 2016, soit un évolutif de 30.349.119.550 DA.