En 2040, il est prévu que les sources d’énergie sans émission de carbone en méditerranée représentent 60 % de la puissance installée.
La région méditerranéenne devra faire face à une augmentation de la demande énergétique de 98 % d’ici à 2040. Selon des informations recueilles par l’Union pour la Méditerranée, le défi à relever sera d’attirer les investissements énergétiques afin de renforcer la transition vers une économie durable et résiliente.
L’Algérie est parmi les pays ayant pris conscience de cet enjeu en décidant de réviser la loi sur les hydrocarbures afin d’attirer davantage d’investissements dans le secteur sans négliger les énergies renouvelables.
Collectivement, les 43 États membres de l’UpM ont approuvé jusqu’à présent trois projets spécifiques sur la production d’énergies renouvelables et la formation professionnelle, pour lesquels l’investissement prévu dans la région s’élève à 1 milliard d’euros.
Le premier Forum d’affaires organisé par l’UpM pour stimuler la coopération et le dialogue entre les pays méditerranéens sur le secteur énergétique s’est tenu au Caire le 18 octobre pour se diriger progressivement vers un nouveau modèle énergétique en Méditerranée.
C’est devenu une nécessité avec l’accroissement de la population de la région méditerranéenne avec plus de 500 millions de personnes. La région méditerranéenne est également l’une des zones à risque en termes de changement climatique devant affronter des enjeux tels que l’augmentation des températures des mers et la pénurie d’eau. C’est pour ces raisons que les pays du Sud de la Méditerranée, y compris l’Algérie, devront faire face à une augmentation de la demande énergétique de 98 % d’ici à 2040.
A cette date, il est prévu que les sources d’énergie sans émission de carbone représentent 60 % de la puissance installée. De plus, la production d’énergies renouvelables augmentera à un taux de 365 % au cours des trois prochaines années.
Pour encourager les investissements dans le secteur de l’énergie et construire une économie durable et résiliente dans les pays méditerranéens, les besoins d’investissements sont estimés à environ 25 milliards d’euros sur les 30 prochaines années.
Pour que ces pays de l’UPM n’initient pas des politiques en solo, l’organisation s’engage à améliorer la coopération et le dialogue dans la région à travers notamment le Forum d’affaires sur le secteur énergétique organisé au Caire. Plus de 150 hauts fonctionnaires gouvernementaux, représentant de grandes sociétés privées et équipes de startups travaillant dans le domaine des énergies renouvelables ainsi que des institutions financières internationales et des banques de développement ont discuté de nouvelles opportunités commerciales et de coopération.
D’autres réunions des 43 ministres de l’Énergie de l’UpM ont déjà eu lieu pour développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, y compris le marché du gaz ainsi que l’intégration progressive du marché de l’électricité.
Dans ce domaine, l’Algérie a déjà initié quelques pas mais la question du prix n’a pas permis d’aller plus loin. On sait également que des Français sont en train d’explorer la possibilité de créer un consortium avec l’Algérie dans le cadre des énergies renouvelables.