Hadda Hazem, directrice du quotidien arabophone El-Fedjr, a annoncé son intention d’entrer en grève de la faim lundi pour protester contre « la hogra » que subit son journal, privé de publicité institutionnelle, principale source de revenus des médias en Algérie.
Hadda Hazem a expliqué, dans un post Facebook, le recours à la grève de la faim pour dénoncer la décision des autorités de la « punir » pour ses prises de positions, exprimées dans ses éditoriaux et ses interventions dans des chaînes de télévision, algériennes privées ou étrangères.
La directrice de publication du quotidien El-Fedjr affirme toutefois être « sanctionnée » pour son intervention sur un plateau de France 24, durant lequel elle a affirmé que journal subissait des « injustices », réaffirmant son rejet du 4e mandat du président Bouteflika et son cercle présidentiel, « imprégné de corruption »
Mme. Hazem, qui avait d’ailleurs réitéré sa menace d’entrer en grève de la faim durant son passage sur France 24, alertait une énième fois, début octobre, que son journal subissait des pressions après son intervention sur ce plateau.
« Nous avons diminué les tirages, le nombre de pages et nous avons été obligés de nous endetter pour payer le salaire des journalistes », a-t-elle affirmé, avant d’annoncer que son journal ne paraîtra plus en version papier mais qu’en version web.
Plusieurs journalistes et internautes ont exprimé leur solidarité et leur soutien à Hadda Hazem sur les réseaux sociaux.