L’Algérie a été le premier marché d’Aigle Azur, il aura également été la tombe d’ensevelissement de cette compagnie aérienne. C’est ce qu’a laissé entendre, aujourd’hui sur la chaîne France 24, Camille Sari, expert financier et spécialiste des finances internationales, qui explique qu’Aigle Azur a finalement été balayée de l’espace aérien par la révolution du sourire, c’est-à-dire le Hirak en Algérie.
«Des oligarques algériens qui détenaient des parts importantes dans cette compagnie ont retiré leur argent à l’aune de la révolution du 22 février ou Hirak, du coup Aigle Azur n’a pas tardé à subir les contrecoups du désistement des ces pourvoyeurs algériens qui ont du reste également investi dans l’immobilier sous d’autres cieux comme à Ibiza ou en France», a expliqué Camille.
Selon l’intervenant, le Hirak algérien a quelque peu accélérer la chute de la compagnie qui était déjà en difficulté.
Il a également signalé qu’Aigle Azur n’a jamais appartenu exclusivement à Idjeroueiden, fondateur de la société GOFAST et que l’expert dit «Connaitre très bien ». En dépôt de bilan depuis le début du mois c’est-à-dire le 7 septembre, Aigle Azur a définitivement arrêté son activité vendredi dernier à minuit, faute de repreneur, le tribunal du commerce d’Evry en France n’ayant retenu aucune offre de reprise pour la compagnie aérienne qui était en cessation de paiement, ont rapporté les médias français.
Aigle Azur employait 350 personnes en Algérie. La liquidation d’Aigle Azur remet sur le marché 10 000 lots ou créneaux horaires de décollage et d’atterrissage à l’aéroport d’Orly (France). La liquidation d’Aigle Azur permet également à Air Algérie de reconquérir d’importantes parts de marché et d’être en position de quasi monopole.