La foire internationale d’Alger (FIA) en est à sa 49eme édition. C’est la première fois que les hommes d’affaires africains sont à l’honneur de la principale manifestation économique internationale en Algérie.
L’Algérie, pays africain, a-t-elle tourné le dos un peu trop longtemps à son espace politique, culturel et économique continental ? C’est ce que semblent confirmer autant le gouvernement que les hommes d’affaires et exportateurs algériens. L’Afrique, avec son riche potentiel – confirmé par une croissance annuelle de plus de 5% considérée comme la plus soutenue actuellement à l’échelle mondiale – a toujours été là, mais l’économie algérienne regardait ailleurs, estiment des observateurs à la Foire internationale d’Alger (FIA).
Lors de l’ouverture de la 49ème édition de la FIA, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a, d’ailleurs, clairement appelé les investisseurs, exportateurs et hommes d’affaires algériens à aller à la conquête du marché africain. Au stand d’une entreprise privée spécialisée dans les équipements électriques, et qui exporte déjà vers neuf pays africains, il a invité ses managers à participer au prochain forum d’affaires Algérie-Afrique, prévu au mois de novembre prochain à Alger.
De son côté, Tayeb Zitouni, DG de la Safex, organisatrice de la FIA, a indiqué, dans une déclaration rapportée par Le Quotidien d’Oran : »Cette année, nous recevons une centaine d’hommes d’affaires de dix pays africains pour leur faire connaître les produits algériens, en prévision de leur exportation vers les pays africains, sur financement de la BADEA (Banque arabe de développement économique en Afrique). » La BADEA, a-t-il expliqué »financera ainsi des programmes d’exportations d’hommes d’affaires africains qui ne pourront pas payer cash et garantira les opérations d’exportations de l’Algérie, vers l’Afrique ».
Pour rappel, en marge de la 49e FIA se tiendra la 5e édition du Salon algérien de l’export (Djazaïr Export), avec pour invités d’honneur des représentants d’entreprises africaines importatrices.
Actuellement, le nombre d’exportateurs Algériens est faible, 500 environ, comparativement aux autres pays maghrébins, alors que ceux qui font des affaires en Afrique se comptent pratiquement sur les doigts d’une main: deux opérateurs privés, un au Tchad et l’autre à Abidjan, en plus du groupe public Saidal qui a récemment conclu un contrat d’exportation de produits pharmaceutiques vers 13 pays africains.