Pas moins de 50.000 hectares sont consacrés à la culture de la figue de Barbarie à travers le territoire national.
Le président de l’association nationale pour le développement du cactus, Mohamed Mohamedi a estimé samedi à Souk Ahras que « toutes les conditions étaient à présent réunies pour faire de la plantation de la figue de barbarie une filière agricole à part entière ».
M. Mohamedi a indiqué à l’APS que « tous les critères sont à présent réunis pour faire de la culture de l’opuntia une filière agricole à part entière telle que la filière du lait ou céréalière », et ce, a-t-il argumenté, « grâce aux 50.000 hectares consacrés à la culture de ce fruit à travers le territoire national mais également la présence d’un nombre important d’opérateurs versés dans les activités de transformation et d’exportation de ce fruit ».
Le président de cette association, fondée en 2015 a souligné l’importance économique de la figue de barbarie pour en faire une filière autonome indiquant qu’une telle démarche permettra à la culture de ce fruit « de bénéficier de nombreux programmes de développement mais également de faire l’objet de formations et de campagnes de vulgarisation, en plus de la création de richesse et postes d’emploi ».
Preuve de cette volonté d’inciter les agriculteurs à revaloriser le patrimoine du figuier de Barbarie, l’association nationale pour le développement du cactus a, en partenariat le Haut commissariat pour le développement de la steppe (HCDS), organisé le 24 et 25 août à Tébessa, la première fête nationale de la figue de barbarie.
A l’issue de cette manifestation de deux jours, des agriculteurs , des producteurs, des représentants de l’institut régional de vulgarisation agricole de Constantine, des universités d’ Annaba , Bejaia et Tlemcen, ont recommandé la création d’ une dynamique économique et un espace d’échange d’expériences entre les producteurs et les transformateurs.
Ils ont également appelé à la nécessité de faire connaitre les technologies de transformation d’exploitation de ce fruit dans la production d’aliments pour le bétail ou bien pour son utilisation dans le domaine alimentaire, pharmaceutique et du cosmétique.
M. Mohamedi a, par ailleurs, indiqué que son association se fixe pour objectifs de ‘‘travailler avec les instances concernées pour élaborer un programme national de plantation et de le mettre en oevre afin de lutter contre la désertification », mais aussi « d’identifier en coordination avec la tutelle l’ensemble des variétés qui existent en Algérie » et « d’impliquer l’université et les gens d’expérience dans la concrétisation des travaux recherche sur le terrain ».
L’association £uvre également à encourager toutes les initiatives versant dans la production, la collecte, la transformation et le marketing de figue de barbarie, à l’image de l’initiative de l’unité Topaltec Algérie qui active dans la zone d’activité de la commune de Sidi Fredj à Souk Ahras, spécialisée dans l’huile de figue de barbarie.
Cette unité, inscrite dans le cadre de la politique du ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour promouvoir les produits de terroir, permettra aux agriculteurs d’améliorer leur niveau de vie et de faire de la culture de figue de barbarie, une culture alternative dans les zones arides et semi-arides.
Selon M. Mohamedi, la wilaya de Souk Ahras est considérée comme une des principales wilayas dans la production de l’opuntia avec 10.000 hectares dédiés à ce fruit, dont 4 200 hectares dans la commune de Sidi Fredj.
Il a également souligné qu’un hectare produit entre 120 et 200 quintaux dans les champs à système d’irrigation, ajoutant que la culture de ce fruit permet de faire émerger une nouvelle activité économique dans les communes frontalières génératrice d’emplois et garante du développement durable.